L'offensive du froid entamée la semaine dernière se poursuivra encore ce week-end avec des températures glaciales, des pénuries, des routes coupées, des ruptures de courant électrique et de gaz... Les autorités, quant à elles, sont averties pour que les lacunes déjà enregistrées ne se renouvellent pas ces prochains jours, d'autant plus que de nouvelles wilayas seront touchées par les chutes de neige. La tempête de neige qui touche le nord du pays depuis vendredi dernier se poursuivra aujourd'hui et demain, avec de nouvelles chutes qui vont affecter les reliefs du centre et de l'est du pays dépassant 600 mètres d'altitude puis remontant progressivement à 800 mètres. Selon un bulletin spécial des services de la météo, l'épaisseur de neige prévue atteindra ou dépassera localement les 20 cm durant le week-end. De fréquentes averses de pluies, parfois accompagnées de grêles, continueront d'affecter durant les prochaines 48 heures plusieurs wilayas. Les wilayas concernées sont Blida, Médéa, Bouira, Tizi Ouzou, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Béjaïa, Jijel, Skikda, Constantine, Mila, Guelma, Souk Ahras, Batna, Oum El-Bouaghi et Khenchela, ont également précisé les services de la météorologie dans ce bulletin spécial. Le BMS reste valide jusqu'au vendredi 10 février à 18 h. Des chutes de neige seront enregistrées également, au-delà de 1 000 mètres d'altitude, dans les wilayas de Naâma, d'El Bayadh ainsi qu'au nord de Béchar, a indiqué la même source. L'épaisseur de neige prévue dans ces wilayas atteindra ou dépassera localement 15 cm durant la période de validité de ce même bulletin. Si des citoyens, et surtout les citadins ont accueilli les premiers flocons de neige avec joie, celle-ci a été éphémère puisque les problèmes d'approvisionnement, les coupures de courant ont très vite pris le pas. Cette première offensive du froid, encore une fois, a fait que des milliers de citoyens font face à d'innombrables incommodités, sans nourriture, sans électricité et sans gaz. Mais comme le dit l'adage : «A quelque chose malheur est bon.» Ces intempéries ont démontré que plusieurs de nos écoles ne sont pas dotées de chauffage et ne réunissent pas un minimum de commodités pour permettre à des chérubins de mener une scolarisation dans des conditions acceptables. C'est inadmissible dans une Algérie qui dit tout investir sur la jeunesse et qui dort sur un matelas bien épais et moelleux de réserves de change en milliards de dollars. Des citoyens vivent dans les montagnes et ont affronté et affrontent toujours des conditions atroces. Elles manquent de gaz butane alors que l'Algérie est productrice de gaz et de pétrole. Quelle aberration ! Faut-il donc reaffirmer que nos responsables à tous les niveaux sont loin, même très loin de la gestion de la vie de tous les jours des administrés ? La leçon de 2005 semble avoir été mise aux oubliettes par ceux-là mêmes qui, aujourd'hui, tournent le dos et évoquent l'effet de surprise, le manque de moyens et toute cette littérature imprégnée de la langue de bois. Heureusement, que l'Armée nationale populaire qui devait venir en appoint aux commis de l'Etat et leurs différents services est venue au secours des populations dont beaucoup d'entre elles sont encore isolées, sans nourriture, sans électricité et sans chauffage. Espérons que ce week-end servira à une opération de rattrapage à des responsables qui ont failli à leur mission.