Evénement Dans l?ensemble, la Kabylie a démontré toute sa détermination à poursuivre son combat. Hier, à l?occasion de la célébration du 24e anniversaire du Printemps berbère et du 3e Printemps noir, la ville des Genêts a renoué avec les manifestations grandioses d?antan. En effet, l?appel lancé par la Cadc pour une marche pacifique a eu un écho favorable. Elle a drainé une foule estimée à près de 10 000 personnes venues des quatre coins de la Kabylie. Dès les premières heures de la matinée, les marcheurs commençaient à affluer vers le carrefour du 20-Avril de Hasnaoua, lieu de départ de la marche. Au fur et à mesure, la foule grossissait et les premiers carrés se formaient avec des banderoles rappelant les revendications du mouvement citoyen et des mots d?ordre hostiles au pouvoir. A 11h 15, la procession s?est ébranlée en direction du siège de la wilaya en empruntant l?itinéraire habituel. Tout le long du parcours, les manifestants scandaient des mots d?ordre pour revendiquer tantôt l?enquête sur la mort de Hakim Allouache, tantôt, sur l?assassinat du rebelle, Matoub Lounès, et bien d?autres slogans encore. Au cours de la marche, les délégués des ârchs se sont accrochés avec les partisans du MAK de Ferhat M?henni sur certains mots d?ordre appelant à l?autonomie. C?est à la suite de cet incident que les partisans du MAK se sont retirés. En outre, la marche d?hier, a été marquée par la présence du MCB de Ould Ali-El Hadi, des militants de l?UDR, du MDS et de la présidente de la fondation Matoub. En arrivant devant le siège de la wilaya, les animateurs de la Cadc ont tour à tour pris la parole pour exhorter la population à poursuivre le combat pacifiquement jusqu?à satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d?El-Kseur. Ils ont réitéré à cette occasion leur exigence de faire de tamazight une langue nationale et officielle sans recourir à un référendum. Les manifestants se sont dispersés dans le calme, aucun incident n?a été enregistré. S?agissant de la grève générale, celle ci a été partiellement suivie à l?exception des localités de Fréha, Azazga, Timizart et de Bouzeguène où tous les commerçants ont baissé rideau ainsi que les établissements publics qui ont répondu à ce mot d?ordre.