«Il y avait des gens écrasés qui criaient de désespoir. J'ai vu des cadavres et du sang de tous les côtés. Les têtes des passagers étaient restées coincées dans le cadre des fenêtres», a relaté devant la presse un témoin de l'accident de train, survenu hier à Buenos Aires, en Argentine. «J'ai senti le souffle du choc. Il y a eu un bruit terrible. Le train n'a pas freiné. J'ai vu des gens blessés au cou, aux bras, aux jambes», a raconté un passager, à la télévision. Le train qui assurait la liaison entre la périphérie ouest de Buenos Aires et le centre-ville, transportant environ 2 000 passagers, a percuté le heurtoir du quai à son arrivée dans une gare du centre de Buenos Aires, causant la mort de 50 personnes et faisant au moins 675 blessés, dont beaucoup ont dû être extraits par les toits des wagons transformés en amas de tôles froissées par l'impact du choc. Les secouristes ont passé quatre heures à dégager des victimes prises dans les tôles des deux premiers wagons, dont l'un s'est enfoncé de six mètres dans celui qui le précédait, selon les autorités. Des pompiers et des membres de la Protection civile ont dû découper les toits des premiers wagons blancs et bleus pour extraire des passagers. Des dizaines d'ambulances ont été mobilisées et les blessés les plus graves ont été évacués par des hélicoptères qui ont atterri à côté de la gare. Le matériel roulant sur cette ligne date des années 1960. Cet accident est le troisième plus grave recensé en Argentine, après ceux de Benavidez (périphérie nord de la capitale), qui avait fait 236 victimes en 1970, et celui intervenu en 1978 dans la province de Santa Fé (centre-ouest), avec 55 morts.