Félicitation - Les Occidentaux ont entériné hier la victoire à la présidentielle russe de Vladimir Poutine, lui demandant dans le même temps de faire évoluer la position de Moscou sur la Syrie. Sans surprise, les alliés ou proches de la Russie, honnis des mêmes Occidentaux, comme Damas et Téhéran, ont chaudement félicité le vainqueur. De Washington à Berlin en passant par Paris et Londres, pratiquement toutes les capitales européennes s'y s'ont mises. Dans ce grand enthousiasme qu'à caractérisé ce lendemain d'élection, beaucoup de messages de félicitations et d'encouragements émanant pratiquement de toutes les capitales occidentales se sont succédé. Le président français Nicolas Sarkozy a, dès l'annonce des résultats, écrit à Vladimir Poutine pour lui adresser ses «félicitations» et ses «plus sincères encouragements pour poursuivre l'œuvre de modernisation démocratique et économique» de la Russie. «Paris et Moscou entretiennent des liens étroits à leur bénéfice mutuel», écrit-il dans ce courrier. «Je voudrais peut-être lancer un appel au nouveau Président Poutine pour que les élections passées, il puisse revisiter la politique russe vis-à-vis de la Syrie», a de son côté déclaré Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. Les Occidentaux ont pratiquement unanimement appelé le nouveau pouvoir russe à évoluer sur le dossier syrien. Pour Catherine Ashton, la Russie, grand soutien de Bachar al-Assad, doit maintenant «reconnaître la nécessité d'un nouveau pouvoir» en Syrie. David Cameron et le président russe «ont aussi évoqué la Syrie et le besoin d'une action internationale unie pour mettre un terme à la violence et éviter une détérioration de la situation (telle qu'elle se transforme) en guerre civile». Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a dit espérer que la Russie déciderait d'approfondir sa coopération avec l'Alliance, notamment sur la très délicate question de la défense antimissile, après la victoire de M. Poutine, même s'il «est évident que nous ne sommes pas d'accord sur tout». Sur le même ton, les Etats-Unis ont dit espérer que la Russie jetterait «un nouveau regard sur la tragédie en Syrie maintenant que l'élection est terminée», a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Dans son message de félicitations à Vladimir Poutine, le chef d'Etat syrien a mis en avant, «en son nom et au nom du peuple syrien», la «remarquable élection» du vainqueur de la présidentielle russe.