Le premier ministre et candidat à la présidence russe Vladimir Poutine devrait remporter l'élection dès le premier tour avec 58,6% des voix, a déclaré, hier, à Moscou le directeur du Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM), Valeri Fiodorov. "Selon un sondage réalisé le 11 février, Vladimir Poutine devrait obtenir 58,6% des votes", a indiqué M.Fiodorov. Viennent ensuite Guennadi Ziouganov (Parti communiste) avec un score de 14,8%, et Vladimir Jirinovski (Parti libéral-démocrate) avec 9,4%. Le candidat indépendant Mikhaïl Prokhorov recueille 8,7% des voix, tandis que Sergueï Mironov (Russie juste) ne cumule pour sa part que 7,7% des votes. Toujours selon le VTsIOM, 67% des personnes interrogées estiment que le chef du gouvernement russe remportera la présidentielle dès le premier tour du scrutin, et 20% des sondés s'attendent à un second tour. Poutine promet un réarmement "sans précédent" du pays Le Premier ministre et candidat à la présidentielle russe, Vladimir Poutine, a promis un réarmement "sans précédent" de la Russie, dans un article publié, hier. Cette mesure est selon lui rendue indispensable par la politique des Etats-Unis et de l'OTAN. M. Poutine met au premier plan la nécessité de répondre au déploiement par les Etats-Unis et l'OTAN d'un bouclier antimissile en Europe dans ce long texte publié dans le journal officiel "Rossiïskaïa Gazeta", entièrement consacré à la question militaire. "L'époque exige une politique déterminée de renforcement du système de défense aérien et spatial du pays. C'est la politique des Etats-Unis et de l'OTAN en matière de défense antimissile qui nous y pousse", écrit M. Poutine. "Développer les capacités militaires" "Vingt-trois mille milliards de roubles, vont être consacrés au total à ces objectifs de réarmement dans la décennie à venir", précise M. Poutine, soulignant qu'"il n'y a jamais en la matière 'trop de patriotisme'". "Nous devons bâtir une nouvelle armée, moderne et capable à tout moment d'être mobilisée". "Nous voyons éclater sans arrêt de nouveaux conflits locaux ou régionaux. (...) Dans ces conditions, la Russie ne peut se contenter de méthodes diplomatiques et économiques pour régler les conflits. Nous avons pour tâche de développer les capacités militaires de la Russie", ajoute M. Poutine. "Nous voyons combien se sont dévalués et dégradés les principes du droit international", ajoute-t-il, alors que la Russie soutient la Syrie face aux Occidentaux qui dénoncent la répression qui y a fait des milliers de morts. "On prétend parfois que la renaissance du complexe militaro-industriel est un joug pour l'économie, un poids insurmontable qui aurait en son temps ruiné l'URSS. Je suis convaincu que c'est une profonde erreur", écrit l'ex-agent du KGB.