Le secrétaire général de l´Otan, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué hier que l´Alliance atlantique n´envisageait pas de fournir les garanties écrites exigées par la Russie pour s´assurer que le projet de bouclier antimissile américain en Europe ne la menaçait pas. «La voie la plus prometteuse pour accroître la confiance, c´est plus de discussion et plus de débat politique, plutôt que l´adoption de formules juridiques complexes qui seraient difficiles à faire ratifier par 29 pays» (les membres de l´Otan et la Russie), a déclaré M.Rasmussen à l´agence Interfax. Par ailleurs, la Russie et l´Otan doivent avoir des systèmes de défense antimissile séparés mais établir des «synergies», a ajouté M.Rasmussen dans cet entretien publié à la veille d´une réunion du conseil Otan-Russie aujourd´hui à Bruxelles. «Nous parlons de synergies entre l´Otan et la Russie. La raison est simple:l´Otan ne peut confier des obligations, contractuelles entre ses membres, à des pays non membres», a-t-il ajouté en référence à la Russie. «La vision de l´Otan, c´est deux systèmes séparés mais liés, qui partagent et échangent des informations permettant de mieux déterminer les possibles menaces», a souligné M.Rasmussen. Au sommet de Lisbonne en novembre dernier, la Russie et l´Otan avaient décidé d´approfondir leur coopération sur la défense antimissile. Les Occidentaux avaient alors rejeté l´idée du président Dmitri Medvedev de diviser le continent européen en plusieurs zones de responsabilité militaire, Moscou refusant qu´un bouclier sous seul contrôle occidental couvre une partie de son territoire. M.Medvedev avait également averti que Moscou ne donnerait une réponse positive à un bouclier en Europe que si la Russie était un membre à part entière du système de défense antimissile en Europe.