Résumé de la 8e partie - Ghania apprend que son père a accordé sa main à cheikh Omar, un vieillard. Ses protestations et celles de sa sœur ne servent à rien. Quand elles se retrouvent seules dans leur chambre, quelques instants après, les deux sœurs gardent le silence un moment puis Souad éclate. — Il a osé ! — Tu devrais dire : ils ont osé, dit Ghania… Tu oublies sa femme ? Tu ne l'a pas vu comment elle rigolait sous cape ! — Celle-là, son jour viendra, elle payera tout le mal qu'elle nous fait. Elle se met ) rêver : — Je voudrai que son fils tombe malade ! Ghania s'écrie alors : — Il ne nous a rien fait le pauvre ! — C'est son fils, elle l'aime par-dessus tout, elle verrait ce que c'est que souffrir… — Non, non, après tout c'est notre frère… — Il est le fils de notre marâtre ! — Je suis sûr que s'il était grand, il prendrait ma défense… — Ton père qui t'a mise au monde ne prend pas ta défense comment veux-tu que le fils d'une femme qui nous déteste aies pitié de nous ? — En tout cas, une chose est certaine, c'est qu'il n'y a personne pour nous défendre ! — Nous n'avons ni oncle ni parent… Notre tante maternelle ne peux rien pour nous ! — Alors, nous sommes seules au monde ! Pendant que Ghania pleure, Souad pense à un moyen de faire changer d'avis à son père. Et comme elle n'en trouve aucun, elle revient à sa première idée. — Tu dois refuser, refuser ! Ghania lève vers elle sa face éplorée. — Tu crois que j'en ai les moyens ! — Si c'était moi, je lui dirai clairement : tu peux me couper en morceaux, me tuer, je n'épouserai pas cet homme ! — Il est capable de me tuer, surtout si sa femme lui en donne l'ordre ! — -Hé bien, dit Souad, meurs ! Plutôt la mort que ce mariage abominable ! Ghania la regarde et dit sur un ton fasciné : — Tu as raison, la mort est préférable pour moi ! si père ne revient pas sur sa décision, je mettrai fin à mes jours ! Souad est effrayée par cette déclaration — Non, non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire ! — Je crois que c'est la seule solution ! — Tu te trompes, nous trouverons un moyen de faire fléchir père. Ghania s'est mise a pleuré doucement. — Si seulement nous pouvions contacter notre… elle pourrait nous aider, elle ! Mais hélas, cette mauvaise femme lui a interdit la maison ! — Nos arrières oncles maternels, peut-être…dit Souad — Ils ne viennent plus nous voir depuis longtemps ! Père est en froid avec eux ! (A suivre...)