Résumé de la 2e partie - La marâtre de Souad et de Ghania est particulièrement méchante avec elles. Elle incite leur père à les détester. Slimane, le père, un modeste commerçant, est un homme plutôt pusillanime et très influençable. La femme qu'il a épousée est beaucoup plus jeune que lui et elle a compris l'ascendant qu'elle peut avoir sur lui. Il n'a même pas essayé de lui résister, se laissant mener par le bout du nez. Il laisse sa femme exploiter de façon honteuses ses filles. L'aînée, Ghania, a été demandée à deux reprises en mariage mais comme sa femme n'a pas voulu qu'il accorde sa main, il a renvoyé les prétendants. La jeune fille s'est mise à pleurer et a demandé des explications. — C'est un homme de mauvaises mœurs ! Ghania a protesté. — C'est ma tante maternelle qui me l'a envoyé ! Elle ne me livrerait pas à un homme de mauvaises mœurs ! — Et moi, je me suis renseigné ! Elle a voulu encore protester, il l'a arrêtée. — Ne discute pas mes ordres ! Elle a regardé du côté de sa belle-mère. Celle-ci a souri. — ça te plaît ? dit-elle, emporté par un mouvement de colère. La belle-mère s'écrie. — Tu vois comme elle s'en prend à moi alors que je ne lui ai rien fait ! (Elle prend à témoin son époux) Hein, dis-toi, que je n'ai rien à avoir avec elle ! Slimane fronce les sourcils. — Qu'elle croit ce qu'elle veut, moi, je ne vais la donner à cet homme ! Il quitte la pièce. Souad et Ghania se retrouvent seules avec leur belle-mère. — Dieu te punira pour ce que tu fais ! — Je n'ai rien fait ! — Nous savons que c'est toi qui décides, alors ne nie pas ! La belle-mère se redresse. — Dis donc, ne me juge pas ! — C'est Dieu qui te jugeras ! — Je n'ai que faire de tes malédictions et de celles de ta sœur. Et puis ton père a décidé, tu n'épouseras pas cet homme ! — Méchante ! Rezkia a un rictus de haine. — Moi, méchante ? Eh bien, tu verras ma méchanceté à l'œuvre ! Tu n'épouseras jamais un homme qui te plaira ! — Méchante ! répète Ghania. — Tu n'épouseras qu'un homme âgé, comme j'ai épousé ton père et tu auras de beaux-enfants ! Ainsi tu ressentiras mieux le malheur d'avoir de bons enfants ! Souad a beaucoup pleuré mais elle ne pouvait rien faire d'autre. Sa belle-mère la déteste et elle déteste sa sœur. Elle sait qu'elle fera tout pour leur nuire. (A suivre...)