Résumé de la 6e partie - Souad, que son père veut marier à un homme riche mais âgé, supplie sa belle mère d'intervenir en sa faveur. Mais celle-ci, qui la déteste et qui déteste sa sœur, refuse. Les deux filles touchent à peine au dîner et se retirent dans leur chambre. Le père n'a rien dit et aux ricanements sournois de sa femme, il n'y a pas de doute qu'il n'a pas renoncé à son projet. — Cet homme a dû lui promettre de l'argent ! — Père a dit que c'est un homme riche et influent qui aidera notre famille. — Alors, c'est sûr, il lui a promis de l'argent ! Ghania pleure. — Il me vend pour de l'argent ! — Je te l'ai dit, il ne peut te contraindre à épouser un homme que tu ne veux pas ! — Et s'il le fait quand même ? — Alors, nous verrons ! Souad a parlé sur un ton, à la fois ferme et chargé de menaces. Ghania impressionnée, a hoché la tête, tout en se demandant comment elle peut empêcher son père d'accorder sa main. Le lendemain, elle vit dans la peur que son père, en rentrant, l'appelle de nouveau pour lui parler du prétendant auquel il la destine. Slimane rentre, va dans sa chambre et n'en ressort pas jusqu'à l'heure du dîner. Quand on met la table, les deux filles se font toutes petites. Elle mangent vite, attendent dans leur chambre que le père et sa femme finissent pour faire la vaisselle et vont dormir. — Ouf, dit Souad, il n'a rien dit ! — Ne crie pas trop tôt victoire, dit Ghania. — N'oublie pas qu'il m'a donné du temps pour réfléchir. — Vingt quatre heures, c'est suffisant pour réfléchir ! — Il vaut mieux attendre encore. Elles attendent donc. De toutes façons, elles n'ont pas le choix. Mais le lendemain encore, Slimane ne dit rien, ni les jours suivants. Une semaine passe sans qu'il revienne à la charge. — Je crois quon peut considérer cette histoire de mariage comme de l'histoire ancienne, dit Souad, soulagée. — Oui, je pense maintenant que mon père a renoncé à ce projet de mariage insensé ! Mais voilà qu'un soir, en rentrant, Slimane appelle ses filles. — Ghania, dit-il, tu te rappelles ce que je t'ai dit, il y a quelques jours à propos de Cheikh Omar… La jeune fille regarde sa sœur, effrayée. (vous vous regardez ? Souad ose lever les yeux. — Je croyais que cette histoire était oubliée, père ! Slimane se renfrogne. — Je sais que ta sœur t'a mise au courant de ce que tu appelles une histoire, je sais aussi que tu lui a donné de mauvais conseils ! Ghania secoue la tête. — Moi ? Tu te trompes ! Mais je trouve que l'idée de la marier à un vieillard est mauvaise ! (A suivre...)
