Résumé de la 5e partie - Souad apprend que son père veut accorder sa main à un homme, veuf, influent mais très âgé, plus âgé même que lui. Souad tente de calmer sa sœur aînée mais elle n'y parvient pas. — Il dit qu'il est riche et influent ! (Elle sanglote). Cheikh Omar ! Tu t'imagines ! Moi avec ce vieillard chauve et édenté ? Il serait un grand-père pour moi, pas un mari. Souad très pâle, se tait un moment puis elle éclate. — Tu dois refuser ! — Refuser ? — Oui ! Père est un homme pieux, il sait qu'on ne peut forcer une femme à se marier contre son gré ! C'est dans la religion ça ! — Il s'est mis en colère quand j'ai pleuré. — Et alors ? Moi, je sais une chose, c'est qu'il ne peut t'obliger à épouser un homme que tu ne veux pas ! Seulement, il va revenir à la charge. Le tout est de savoir lui résister ! — Je résisterai ! — Et sa femme ? Qu'est-ce qu'elle a dit, Ghania répond avec haine. — Au début, elle n'a pas dit un mot… elle s'est contenté de sourire… puis elle m'a dit d'accepter que mon père connaît mes intérêts ! Souad s'empourpre. — Elle souriait ! Bien sûr qu'elle aimerait que tu épouses un vieil homme. Rappelle-toi, ce qu'elle te disait, tout le temps : tu n'épouseras qu'un homme déjà marié et avec des enfants ! Un vieillard édenté, c'est encore mieux ! — Hé bien, pleure Ghania, on peut dire que le ciel l'a entendue. — Rezkia, la belle mère qui s'est approchée à pas de loup et qui a entendu une partie de la discussion, se met à découvert. — Tu reconnais que le ciel m'a entendue ? ça, c'est une bonne chose : mais il faudrait maintenant que tu en tires une leçon et que tu apprennes à me respecter ! Elle pointe un doigt en direction de Souad. — Bientôt, ce sera ton tour à toi ! Souad se retient, puis elle éclate. — Vous n'avez pas le droit, toi et père de la marier contre son grè ! Et de plus à un homme âgé, qui a l'âge de son grand père ! La femme se renfrogne aussitôt. — Moi, la marier ? Mais ce n'est pas mon affaire, elle n'est pas ma fille ! — Tu pourrais intervenir en ma faveur, supplie Ghania — Mais je viens de te dire que ce n'est pas mon affaire ! Souad s'emporte de nouveau : — Tu es impitoyable ! Mais n'aie crainte, ce que tu nous fais subir, ton fils le subira un jour ! Rezkia répond avec ironie : — Mon fils, lui, à une mère, je saurai le défendre ! Et elle s'en va laissant les deux filles désolées. — Dieu la punisse, elle, mon père et leur fils : marmonne Souad. (A suivre...)