Session - Profitant de son passage à Alger, en prévision de la visite du ministre italien des Affaires étrangères, le président d'honneur du MCA a réuni en urgence les membres du CA. Le président d'honneur du Mouloudia d'Alger, Rachid Marif, également ambassadeur d'Alger à Rome, s'est réuni, hier, à la caserne des pompiers de Dar El-Beida avec sept des 12 membres du conseil d'administration de la SPA/Le Doyen, celle-là même qui gère la section football. Pour l'instant, rien d'officiel n'a filtré sur les tenants et aboutissants de ce conclave d'urgence, mais selon nos sources, c'est bien de la situation du club qu'il s'est agit. Evidemment, le gros des discussions a tourné autour de l'avenir du club qui passe en ce moment par une zone de turbulences puisque même sur le plan sportif, que ce soit l'équipe première ou bien les jeunes catégories, toutes ont raté leur saison. La venue de l'investisseur Eddir Loungar et le retour de Sonatrach ont été les points focaux des débats, et l'on apprend que les deux peuvent être les prochains repreneurs du club. En effet, Eddir Loungar a déjà affiché ses intentions de prendre les 80% du capital du club, puisqu'il s'est donné jusqu'au 29 de ce mois pour revenir et se mettre de nouveau autour d'une table avec les dirigeants du MCA. Entre temps, la direction du Doyen doit lui remettre la semaine prochaine le bilan de l'exercice 2011 qui fait en ce moment l'objet d'une certification par le commissaire aux comptes, comme l'a souligné hier Ahmed Gaceb, lors de son passage dans l'émission - qui sera diffusée à partir d'aujourd'hui - "Le Café des sports", chez Ryad Belkhedim, sur la Dzaïr Web Tv. Quant aux 20% restants, qui représentent environ 20 milliards de centimes (1,9 millions d'euros), il n'est pas à écarter qu'ils soient repris par la Sonatrach, ce qui mettrait le club à l'abri pour un bail. Dans un premier temps, l'on a parlé d'un montant de 10 millions de dollars que mettra la société pétrolière à chaque début de saison, mais les choses ont évolué et l'on évoque maintenant une reprise dans le capital. De leur côté, les dirigeants du MCA sont prêts à se retirer dès que le ou les investisseurs auront repris le club, comme l'a affirmé une nouvelle fois Ahmed Gaceb. Sur le terrain, Rafik Hadj Ahmed, le coordinateur par intérim de la section football, se démène pour mettre l'équipe dans d'excellentes conditions en prévision du match de championnat ce samedi au stade Omar-Hamadi face au MCS. Hadj Ahmed, qui remplace momentanément Omar Ghrib qui a annoncé son retrait des affaires du club après l'élimination en coupe d'Algérie contre le WA Tlemcen, a indiqué que les choses reprennent leur cadre normal et les joueurs sont très conscients de la situation. Ils sont, selon lui, prêts à se sacrifier pour sauver leur saison et terminer l'exercice sur une meilleure note, à commencer par ce match contre Saïda où le gardien Fawzi Chaouchi n'est pas partant, malgré toutes les explorations médicales qu'il a effectuées pour connaître l'origine de son malaise. De leur côté, les supporters se mobilisent pour venir en force au stade et seront même munis de banderoles que l'on annonce «chaudes». Certains d'entre eux n'ont pas ménagé joueurs et dirigeants durant la semaine et ils feront autant ce samedi à Bologhine. C'est un «saturday night fever» que s'apprête à vivre le Mouloudia, à moins d'une victoire qui viendrait apaiser la situation. Mais pour combien de temps ? L'énigme De la cantine à la caserne, beaucoup de similitudes ! Alors qu'il n'a pas cessé de crier à tous ceux qui veulent l'entendre qu'il n'en fait plus partie et que son nom ne doit plus être associé au MCA, voilà que Rachid Marif agit d'une manière contraire à ses propos. En effet, après avoir réuni les soi-disant dirigeants du Doyen à la cantine de la Sonatrach un certain juin 2008, il les a regroupés hier à la caserne des pompiers de Dar El Beïda. Le choix du lieu reste inexpliqué, à moins qu'il ne s'agisse de montrer que le vieux club algérois est loin de voir le bout du tunnel et qu'il y a le feu à la baraque. Selon certaines sources, Marif a «ordonné» aux membres du conseil d'administration dœuvrer pour la concrétisation du projet Eddir Loungar. Mais il a également indiqué qu'un investisseur serait prêt à reprendre le club si le projet Eddir Loungar venait à foirer. Beaucoup s'interrogent sur cette attitude et se demandent pourquoi avoir choisi ce moment pour annoncer ce potentiel deuxième repreneur. Il est clair que depuis la cantine de la Sonatrach… à la caserne des pompiers, on relève beaucoup de similitudes !