Le 6e colloque international sur les villes historiques de la Méditerranée s'est ouvert, jeudi à Boussaâda (M'sila), sous le thème, cette année, «Les villes historiques de la Méditerranée et leurs territoires-le cas des zones steppiques et des espaces oasiens, état et perspectives : quelle stratégie de développement durable, rural et local ?». Le choix de Boussaâda pour abriter ce colloque, ouvert en présence des autorités locales, d'un représentant du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, initiateur de la rencontre, et de maires et experts venus de neuf villes du pourtour méditerranéen, fait de cette ville la 41e à intégrer la Conférence permanente des villes historiques de la Méditerranée (CPVHM). Dans son intervention, le président d'honneur de la CPVHM et maire de Beït Lahm, en Palestine, Victor Boutros, a souligné les difficultés de sa ville à se développer à la manière du reste des agglomérations méditerranéennes, «en raison de la surpopulation et de l'interdiction de construire imposée aux palestiniens par l'entité israélienne». «Aujourd'hui, notre ville n'est autorisée par les israéliens à n'exploiter que 17% de son eau, tout le reste profitant aux israéliens», a ajouté M. Boutros. Giovanni Lobrano, secrétaire exécutif de la CPVHM, a indiqué, de son côté, que par ce colloque, «nous voulons entamer à Boussaâda une réelle coopération entre les villes méditerranéennes et de mettre ses villes en relation avec la contribution éclairée de spécialistes et d'experts des différents domaines». Pour sa part, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, a estimé que la culture «est à la base de tout développement, y compris local». Il a rappelé, dans ce contexte, que le ministère de la Culture, duquel relève le CNRPAH, «renforce l'opération en cours, portant sur la mise en valeur de la vieille Médina de Boussaâda».