Il ressort de diverses études que les femmes constituent un acteur majeur dans la cadre de la prévention du diabète. Elles ont la possibilité de promouvoir la prévention au sein de leur foyer et même au-delà. En effet, dans la plupart des cultures, les femmes ont un rôle pivot au sein de la communauté comme vecteurs d'information et d'éducation, notamment vis-à-vis des générations futures. Il en ressort qu'axer la prévention du diabète sur la femme a également comme avantage de permettre de s'attaquer à un problème de santé grandissant, notamment chez nous, à savoir le diabète gestationnel, qui reste l'un des problèmes de santé les plus courants pour les femmes enceintes. Il touche 2 à 6% de toutes les grossesses en Algérie. S'il n'est pas traité, ce type de diabète peut provoquer des problèmes de santé pour la mère et le fœtus. Par ailleurs, les femmes ayant développé un diabète gestationnel ont jusqu'à 70% de risque de développer un diabète de type 2 dans les 10 ans qui suivent leur grossesse et un risque de développer une maladie cardiovasculaire. En outre, les enfants nés de mère ayant développé ce type de diabète ont un risque multiplié par cinq de développer un diabète ou un prédiabète avant de devenir adulte. Le risque d'obésité est, lui, multiplié par deux.