Candidatures - A quelques jours du dépôt des candidatures pour les législatives au ministère de l'intérieur, un grand nuage entoure la confection de certaines listes. Au niveau de certains états-majors que nous avons visités, nous avons relevé que ça grince presque partout et presque aussi chez tout le monde. Au FLN comme au FFS, des voix s'élèvent et jettent sur la scène publique un malaise qui n'est pas pour présager d'une campagne en rangs soudés. Si les clivages chez les militants du parti d'Abdelaziz Belkhadem ne datent pas d'aujourd'hui, avec ce feuilleton de redresseurs qui sont revenus à la charge encore une fois, au FFS, les militants de base semblent désorientés. La désignation de Rachid Halet à la tête de la liste qui a toutes les chances d'être retenue à Tizi Ouzou est, le moins que l'on puisse dire, loin de faire l'unanimité au sein des militants de ce parti. La présence de Tabou en seconde position, même si elle vient consoler ses partisans, sonne plutôt comme un reniement des convictions incarnées par l'ex-premier secrétaire du parti d'Aït Ahmed. La troisième place réservée à Me Berkaïne accable, elle, un autre homme à un autre niveau. Il s'agit contre toute attente de Mohand-Chérif Hannachi, le président de la JSK, du moins de ce qu'il en reste, alors qu'il s'est acoquiné avec un dirigeant avocat qui s'avère un candidat à la députation sous les «couleurs» du FFS. Au FLN, ce n'est pas la joie non plus. C'est le branle-bas de combat. Personne n'est sûr de ce qui se produira d'ici la date butoir des dépôts de candidatures. Même si certaines indiscrétions avancent avec certitude que c'est Mohand Haddad qui conduira la liste du FLN à Tizi Ouzou, n'empêche que le coordinateur de la mouhafadha, Saïd Lakhdari, en l'occurrence, ne voit pas les choses sous le même angle que les responsables au niveau du bureau politique du FLN qui siège à Hydra. Le coordinateur brigue un second mandat et il veut carrément être tête de liste. Pour arriver à ses fins, M. Lakhdari est allé jusqu'à «violer» les directives du premier responsable du FLN pour avoir le soutien le plus large possible des militants de base de la région qui préparent un coup de force. Chez le parti d'Ahmed Ouyahia, RND, l'option Mokkadem est écartée pour éjecter quelques nouvelles têtes, probablement une femme. L'on parle avec insistance de Mme Ourida Larfi, une ancienne responsable des œuvres sociales universitaires pour mener la liste du parti à Tizi Ouzou. Au MPA de M. Benyounès qui a décidé de faire l'impasse sur cette élection, à en croire certaines sources, le choix est porté sur une femme chef d'entreprise. La seconde place serait de l'apanage de M. Chérif Aït Ahmed, un ex-P/APC. Pour sa part, Louisa Hannoune a décidé de mettre une femme comme tête de liste à Tizi Ouzou. Il s'agit de Mme Nadia Boudarène Yefsah. Un choix qui n'a pas manqué de soulever le courroux de la base militante du PT. Tout comme au MSP, des voix se sont soulevées contre la reconduction de l'habituelle tête de liste, M. Moukah. Il va sans dire que le mécontentement est partout. La contestation risque de prendre de l'ampleur avec l'officialisation des candidatures contestées. C'est donc un autre défi qui attend les responsables de toutes les chapelles, qui doivent «contenter» la base militante en vue de l'échéance électorale qui approche à grand pas. Ce n'est pas une mince affaire…