La Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL), présidée par Mohamed Sediki, a de nouveau eu recours au gel de ses activités et ce, pour la troisième fois depuis sa mise en place. Ses membres contestent vivement «le peu de moyens mis à leur disposition» mais aussi c'est l'inscription «passé le délai», des militaires sur les listes électorales, qui suscite encore une grande polémique. Les assurances formulées par le département de Ould Kablia n'ont finalement pas apaisé la crise. Alors qu'on croyait que les choses étaient rentrées dans l'ordre pour la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL), voilà qu'en l'espace de moins d'un mois, cette même commission décide de «geler» ses activités et ce, pour la troisième fois depuis sa mise en place. La CNSEL a en effet annoncé, hier mardi, sa décision de suspendre ses activités pour 48 heures. Cette décision «fait suite aux infractions mentionnées par la commission dans son premier document rendu public le 26 mars 2012 concernant les inscriptions collectives sur les listes électorales en dehors des délais légaux et sans tenir compte des conditions en vigueur et l'allègement des dossiers de candidatures pour ce qui est de la présentation de photos sur CD ou en négatif», précise la commission dans un communiqué. Les préoccupations de la commission portent également sur le «détachement des membres des commissions communales et de wilaya, la mise à leur disposition des moyens logistiques au niveau des commissions communales et de wilaya, la proposition d'un bulletin unique selon les descriptions énoncées dans la correspondance de la commission». Il est également question de la clarification des modalités d'application de l'article 3 de la loi électorale relative à la représentation de la femme sur les listes électorales. Cette décision, ajoute le communiqué, a été prise suite à «la non prise en charge des réclamations ci-dessus énoncées et d'autres» qui ont été soulevées lors de la réunion du 26 mars avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. La suspension des activités de la commission pour une durée de 48 heures à compter d'hier mardi «émane de son souci d'accomplir au mieux sa mission juridique à même de garantir la transparence du processus électoral», lit-on dans le communiqué qui précise que la Commission «reste ouverte à toutes les propositions et initiatives susceptibles de faciliter sa mission et de répondre aux exigences «juridiques et légales» visant à garantir la régularité du rendez-vous électoral.