En réaction au gel par la Commission nationale de surveillance des élections législatives de ses activités en raison de manque de moyens logistiques, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kabliaa indiqué qu'il s'agit "d'un argument fragile". Dans une déclaration faite à un quotidien arabophone, le ministre a indiqué, qu'il est impossible que la CNSEL soit ordonnatrice du paiement du montant destiné à l'accomplissement de ses activités, estimé à 5 milliards de dinars". "Nous avons reçu les doléances de la CNSEL concernant les moyens matériels qui lui sont consacrés et nous lui communiquerons aujourd'hui les moyens matériels qui sont mis à sa disposition afin de garantir le bon déroulement de ses activités", a affirmé M. Ould Kablia, soulignant que "la CNSEL ne pourra pas être ordonnatrice de paiement d'une enveloppe budgétaire relevant du compte du ministère de l'Intérieur, ce qui est interdit par la loi". Le ministre s'est dit étonné des déclarations relatives au manque de moyens logistiques destinés à l'activité de la CNSEL, a précisé que son département ministériel, a mis à la disposition de cette structure 28 véhicules et des téléphones portables à tous les membres et "prendra en charge les frais d'hébergement, de restauration à Alger et de transport des membres de la CNSEL en dehors de la capitale sur présentation de bons de commande". Et d'ajouter : "la loi définissant les missions et les marges d'activités de la commission ne prévoit pas d'indemnités pour ses membres". Pour ce qui est du rapport soumis par le président de l'APW de Tindouf concernant "le gonflage des listes électorales" de cette wilaya en y ajoutant les membres de l'Armée nationale populaire, le ministre a indiqué que "l'inscription exceptionnelle des membres de l'ANP sur les listes électorales après la clôture de ces listes est intervenue en application d'une décision de justice rendue suite à un recours soumis à la justice. Cette dernière s'est basée sur cette exception dans son décision. M. Ould Kablia a, par ailleurs, souligné que les chiffres concernant le corps électoral de la wilaya de Tindouf "sont valables et justifiés par la situation sécuritaire dans la région qui a nécessité la mobilisation d'un grand nombre de membres de l'ANP pour assurer la protection des frontières", soulignant que cette "région constitue une exception en raison de la situation dans les frontières avec la Libye et la région du Sahel". Enfin à la question de savoir si ces décisions autorisant l'inscription sur les listes électorales étaient individuelles ou collectives, le ministre a répondu que "le caractère de l'ANP lui permet d'agir d'une manière collective", soulignant que la polémique déclenchée sur cette question "vise à entamer la crédibilité de cette instance qui a toujours été au-dessus de tout soupçon".