Résumé de la 1re partie - Avant que l'hiver n'arrive, nous devions faire des préparatifs si nous ne voulons pas mourir de faim», dit le chat à la souris. Le bon conseil fut observé et un petit pot de beurre fut acheté… «Jamais deux sans trois», dit-il à la souris. «Je dois encore assister à un baptême. Le petit est tout noir et avec du blanc au bout de ses pattes, mais il n'a pas un seul poil blanc sur tout le reste du corps. Cela n'arrive qu'une fois aux deux ans. Alors, tu me laisses y aller encore ?» «Un peu, La moitié», répondit la souris, «ce sont là des noms bien étranges, des noms qui me rendent soucieuse.» «C'est que tu restes là, coiffée d'une tresse et vêtue de ta jupe gris foncé, à attraper des grillons», dit le chat. «Voilà ce qui arrive quand on reste cloîtré toute la journée !» La souris rangea et fit de l'ordre dans la maison pendant que le chat s'absentait et qu'il mangeait tout le reste du beurre. «Lorsqu'il fut de retour à la maison, bien repu et bien dodu, la souris s'enquit auprès de lui du nom qu'avait reçu le troisième chaton. «Cela ne te plaira évidemment pas, dit le chat, il s'appelle Tout le reste.» «Tout le reste !», s'écria la souris. «Mais qu'est ce que ça peut bien signifier ?» Elle hocha la tête, se mit en boule et s'endormit. A partir de ce moment, plus personne ne demanda au chat d'être témoin. Lorsque l'hiver fut venu et qu'aucune nourriture ne put être trouvée à l'extérieur, la souris se souvint de leurs provisions et dit : «Viens, mon ami le chat. Allons au petit pot de beurre que nous avons eu la sagesse de mettre de coté! Nous allons faire un festin.» «Certainement, répondit le chat.» Ils allèrent donc à l'église et quand ils arrivèrent, le petit pot de beurre était bel et bien encore là, mais il était complètement vide. «Ha ! ha !, dit la souris, maintenant je comprends ce qui s'est passé! Maintenant tout s'éclaire. Tu étais pour moi un véritable ami! Mais pendant que tu prétendais assister à des baptèmes, en cachette, tu mangeais le beurre: d'abord un peu, puis la moitié, et enfin...» «Veux-tu la fermer !» cria le chat. «Encore un seul mot, et je te dévore !» «... et enfin, tout le reste», avait déjà dit la pauvre souris. A peine avait-elle prononcé ces mots, que le chat bondissait sur elle, en faisait une boule, et l'avalait goulûment.