Loisirs - La région de Hammam Debagh semble, à l'occasion des vacances scolaires de printemps, attirer comme un aimant les familles en quête de détente et de moments d'évasion pour leur progéniture. Un afflux qui fait la joie des visiteurs, plongés dans une ambiance «bouillonnante» qui ne parait pas leur déplaire, mais aussi de nombreux jeunes (et moins jeunes) débrouillards qui s'y connaissent pour fructifier ce tourisme populaire. Durant deux semaines, l'affluence vers les thermes réputés pour la valeur thérapeutique de leurs eaux chaudes jaillissant des profondeurs atteint son paroxysme avec la venue de curistes des quatre coins du pays dont les véhicules génèrent d'interminables embouteillages dans presque toutes les ruelles et les places de cette petite localité montagneuse. Des difficultés de circulation «gérées» toutefois dans la bonne humeur par les visiteurs parmi lesquels Hocine B, un tébessi qui s'est déplacé en famille et qui relève que tout ce tohu-bohu «ne laisse aucun doute sur l'importance de la place du tourisme pour l'économie locale». La commune de Debagh accueille hebdomadairement une moyenne de 150.000 visiteurs avec des pics exceptionnels durant les vacances scolaires de printemps où le seuil des 30.000 visiteurs par jour est allégrement dépassé, affirme le président de l'Assemblée populaire communale (APC), M. Nouredine Merabti. Ahmed L., originaire de M'sila, accompagné de sa femme et de ses quatre enfants assure avoir «avalé» tous ces kilomètres pour suivre une petite cure avec l'espoir de voir ses problèmes rhumatismaux s'estomper. «J'ai beaucoup entendu parler du pouvoir curatif des eaux de cette station et j'espère qu'elles me seront bénéfiques», lance-t-il à l'entrée d'un des bungalows dotés de bassins de la station de Hammam Debagh. Des autocars de toutes les wilayas, proches et lointaines, déversent des centaines de visiteurs pendant ces vacances. D'aucuns veulent soigner une arthrite, un problème cutané ou encore des difficultés respiratoires. Certains autres désirent prendre simplement un bain d'eau chaude relaxante, tandis que d'autres encore affirment vouloir uniquement jouir des paysages naturels des montagnes et des mythiques cascades du site. Non loin des thermes, les distractions offertes aux enfants sur le site d'El Araïss sont prises d'assaut par les bambins qui investissent bruyamment les lieux leur conférant, par leur innocence et leurs joyeux piaillements, une ambiance de kermesse. Ahmed S, chef de famille venu de la ville voisine de Guelma, soutient en levant les bras au ciel en signe «d'impuissance», que ses enfants ne se lassent jamais de jouer au point de ne lui lais-ser «même pas le temps d'un bain, fût-il expéditif». Le visiteur de la localité rencontre aussi à chaque détour des nuées de jeunes gens, les uns proposant des souvenirs et des bibelots, d'autres des photos-minute souvenirs devant une des curiosités de Hammam Debagh dont les plus prisées restent incontestablement les cascades.