La 2e biennale méditerranéenne de l'art contemporain a pris fin hier à Oran. Au terme de cette manifestation, les artistes participant ont mis l'accent sur la nécessité de créer un musée d'art contemporain dans la capitale de l'ouest du pays et d'exploiter les vieux bâtis abandonnés comme espaces d'exposition. L'artiste peintre, Belmekki Mourad, a souligné qu'Oran abrite des artistes qui «ont besoin d'un musée répondant aux différents types d'art contemporain et rassemblant les plus belles œuvres d'artistes dans l'Ouest algérien». Des artistes ont également proposé l'exploitation d'anciennes bâtisses pour exposer les œuvres d'art à longueur d'année, «ce qui permettra de faire connaître leurs œuvres créatives et d'échanger les expériences pour le développement de l'art et l'essor de son marché en Algérie, et, par conséquent, la vulgarisation de la culture visuelle et la constitution d'un public connaisseur». Selon Noureddine Kour, artiste spécialisé en calligraphie arabe, de tels espaces feront office d'exutoire, voire une bouée d'oxygène» pour l'artiste talentueux et professionnel et permettront aux étudiants de l'Ecole supérieure des beaux-arts de mettre en évidence leurs talents. Il a expliqué que tous les arts (théâtre, musique, ...) disposent de leurs propres salles à l'exception des arts plastiques, soutenant qu'un investissement dans ce sens ne peut pas être coûteux. Organisé par l'association Civ-œil, en collaboration avec l'APC d'Oran, cette biennale, qui a vu la participation d'une quarantaine d'artistes d'Algérie et de différents pays méditerranéens, a été une occasion pour ces artistes d'échanger leurs expériences.