Résumé de la 308e partie - Invité à un rallye, José Freitas réussit à guérir son hôte – un sénateur – d'un cancer… en le lui enlevant avec un rasoir ! Contrairement à la guérison opérée sur son compagnon aveugle, la guérison miraculeuse du sénateur lui fera une grande publicité. Par le personnel de l'hôtel d'abord, puis par le sénateur lui-même qui va l'évoquer dans ses discours. La presse en parle aussi et José Fréitas devient célèbre. Par dérision, certains se moquent de lui : «paysan arriéré» (en portugais «arrigo»), ce qui lui vaudra ce surnom arrigo. désormais, il ne sera plus José Pedro de Fréitas mais José Arrigo. Quelques semaines après, une femme de la famille est étendue sur un lit, mourante. Et pourtant elle semble jeune, très jeune même pour mourir : à peine la trentaine d'années. Ses proches, debout à son chevet, semblent impuissants. Les voisins, ainsi que des parents sont venus soutenir la famille. Comme la nuit vient de tomber, on a allumé des bougies (il n'y a pas d'électricité) et des femmes, emmitouflées dans leurs châles, récitent des prières. On interroge discrètement le mari sur le mal dont souffre la jeune femme. — C'est une vilaine tumeur, dans la matrice… — A l'hôpital, on peut l'opérer… — Les médecins ont dit que c'est inutile, elle est perdue… Soudain, José Arrigo entre dans la pièce. Il porte à la main un rasoir rouillé. Il s'approche de la malade et les gens, comme apeurés par le rasoir, s'écartent. — José, dit le mari de la femme, que veux-tu faire ? — Je vais la guérir, dit l'homme, laisse-moi faire ! Le mari s'écarte à son tour. Il connaît bien José, qui est son parent. Il sait aussi qu'il est un peu bizarre, et qu'il a réalisé des guérisons. Mais avant que le mari ou une autre personne présente dans la pièce ne réagisse, José a soulevé les draps de la malades, écarté les pauvres jambes et plongé, dans le vagin, son long rasoir. «Oh !», crie une femme, effrayée. La malade, elle, n'a eu aucune réaction. Au contraire, dès que le couteau est plongé dans ses chairs, son visage s'est décrispé et sa respiration a presque retrouvé son rythme normal. José Arrigo tourne son rasoir à plusieurs reprises dans la plaie puis, il plonge sa main et la retire aussitôt. — Voilà le mal ! dit-il. Il montre une masse de chair sanguinolente de la grosseur d'une orange puis il va la déposer, ainsi que le rasoir, dans l'évier de la cuisine. Les assistants, entourant de nouveau la malade, retiennent leur souffle. José Arrigo, lui, revient, il s'assoit sur une chaise et éclate en sanglots. — C'est lui, dit-il, qui m'a demandé de le faire ! Le mari de la malade s'approche de lui. — José, dit-il… — C'est lui, je te dis, c'est lui qui m'a dit de faire ce que j'ai fait ! (A suivre...)