Un autre médecin brésilien aux mains nues, Lourival de Freitas, a également défrayé la chronique. Il a notamment soigné une journaliste britannique, Anne Dooley. Cette dernière souffrait d'une maladie pulmonaire depuis près de vingt ans et les médecins qui l'ont soignée ont tous déclaré son mal incurable. Elle fait une hémorragie pulmonaire, en février 1946, et elle doit être hospitalisée d'urgence. Les médecins sont partagés sur son cas : certains diagnostiquent une tuberculose, d'autres un abcès pulmonaire. On désinfecte sa chambre pour éviter la contamination, mais d'autres examens vont révéler qu'elle souffrait, en fait, d'une sorte de bronchite rare, et on avoue l'impuissance de la science à la guérir. On lui avait parlé des guérisseurs brésiliens et bien qu'elle n'accordât pas foi aux guérisons miraculeuses, elle a accepté de se rendre au Brésil et de tenter sa chance. Elle doit suivre un traitement lourd et pénible. Sa situation se détériore en 1959 et un autre spécialiste lui déclare que le mal a progressé et qu'elle n'en a pas pour longtemps à vivre. C'est alors qu'elle entend parler des guérisseurs aux mains nues. Elle rencontre Lourival de Freitas et veut, avant de se soumettre à un examen, le voir à l'œuvre. Elle assiste à une opération, effectuée sur une fillette qui, comme elle, souffrait d'une maladie incurable des poumons. Elle l'a vue en crise et elle a cru qu'elle allait mourir. Le guérisseur lui a imposé les mains, puis il a extrait de son dos, avec une sorte de ventouse, une chair sanguinolente. La fillette s'est alors sentie soulagée et les jours suivants, elle paraissait guérie.