Résumé de la 1re partie Dans le Brésil des années 1950, une femme se meurt. Elle souffre d?une tumeur à l?utérus et les médecins, qui l?ont jugée perdue, l?ont renvoyée dans son taudis. L?homme qui est sorti, il y a quelques instants pour chercher un prêtre, revient. Mais aucun religieux ne l?accompagne. En, revanche, il a dans la main un grand couteau rouillé. Il s?approche de la malade et les gens, comme effrayés par le couteau, s?écartent. ? José, dit le mari de la malade, que veux-tu faire ? ? Je vais la guérir, dit l?homme, laisse-moi faire ! Le mari s?écarte à son tour. Il connaît bien José Arigo, un voisin un peu bizarre, mais avec qui il n?a pas eu, jusqu?à présent, de problème. José n?est pas médecin, il n?est même pas, comme le prétendent beaucoup de personnes dans la ville, guérisseur. Alors? Mais avant que le mari ou une autre personne présente dans la pièce ne réagisse, José a soulevé le drap de la malade, écarté les pauvres jambes et plongé, dans le vagin, son couteau. «Oh !» crie une femme, effrayée. La malade, elle, n?a eu aucune réaction. Au contraire, dès que le couteau a plongé dans ses chairs, son visage s?est décrispé et sa respiration a presque retrouvé son rythme normal. José Arigo tourne son couteau à plusieurs reprises dans la plaie puis il plonge la main et la retire aussitôt. ? Voilà le mal ! dit-il. Il montre une masse de chair sanguinolente de la grosseur d?une orange puis il va la déposer, ainsi que le couteau, dans l?évier de la cuisine. Les assistants, entourant de nouveau la malade, retiennent leur souffle. José Arigo, lui, revient, s?assoit sur une chaise et éclate en sanglots. ? C?est lui, dit-il, qui m?a demandé de le faire ! Le mari de la malade s?approche de lui. ? José?, dit-il. ? C?est lui, je te dis, c?est lui qui m?a dit de faire ce que j?ai fait ! ? Voyons José, dis-moi ce que tu as fait à ma femme ! L?homme lève vers lui un regard effrayé : ? C?est la voix, elle m?a dit ce qu?il fallait faire et je l?ai fait ! Et il ne veut plus répondre aux questions. Plus tard, quand on l?interrogera sur «l?opération», il dira qu?il ne se souvient de rien. ? Tu as pris un couteau, tu l?as plongé dans le corps de la femme et tu as retiré une tumeur de la grosseur d?une orange ! ? Je ne m?en souviens pas ! En tout cas, après «l?opération», la femme a dormi paisiblement, en dépit de la grande quantité de sang qu?elle a perdu. On n?a fait que poser un morceau de coton sur la plaie et, celle-ci, en quelques jours seulement, s?est cicatrisée. Mais le plus extraordinaire, c?est que la malade reprend vie. En quelques semaines, elle est entièrement guérie alors que les médecins qualifiaient son cas de désespéré ! (à suivre...)