Vingt-cinq employées de maison indonésiennes attendent actuellement leur exécution en Arabie saoudite et 22 autres ont été graciées et expulsées, selon les médias saoudiens. Jakarta va envoyer 14 membres d'une commission présidentielle le 7 avril pour des discussions avec les responsables saoudiens et « intensifier les efforts de coopération avec l'ambassade pour sauver ces employées de maison», affirme le journal Arab News, citant le porte-parole de l'ambassade d'Indonésie à Ryad. L'Indonésie a en outre demandé au gouvernement l'autorisation de visiter les prisons du royaume où 1.700 Indonésiens sont incarcérés. Les relations se sont tendues entre les deux pays après une série de violences et de meurtres visant des travailleurs indonésiens en Arabie. En juin, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono avait accusé Ryad d'avoir violé les « règles internationales », pour avoir décapité une domestique sans avoir averti au préalable Jakarta. Ruyati binti Sapubi, 54 ans, avait été décapitée au sabre le 18 juin, après avoir été reconnue coupable d'avoir tué sa patronne qui, selon elle, l'insultait et refusait qu'elle quitte le pays. Son exécution avait suscité une profonde émotion en Indonésie.