Colère - Des émeutes éclatent chaque soir entre les jeunes en colère et les forces de l'ordre. Tout a commencé vendredi après-midi, quand un premier foyer d'émeutes a éclaté à l'issue du match de football qui a opposé la JST à l'US Béni Douala pour le compte de la 24e journée du championnat de wilaya, division honneur. Selon des sources locales, un policier a été grièvement blessé, samedi dans la soirée, suite à des affrontements entre jeunes et forces antiémeute. Depuis vendredi soir, la ville de Tadmait vit au rythme des émeutes qui éclatent sans aucune explication. Les jeunes ne décolèrent toujours pas et le soir venu, la ville se transforme en une arène. Les émeutes qui ont éclaté vendredi ont duré jusqu'au petit matin. Par ailleurs, en plus du policier blessé lors des échanges de coups avec les jeunes émeutiers et qui se trouve actuellement au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, d'autres blessés, dont le nombre n'est pas connu ont été enregistrés parmi les jeunes émeutiers. En outre, deux personnes âgées de 30 à 35 ans, ont été arrêtés, ce qui a attisé la colère des émeutiers et causé, du coup, le courroux des habitants de Tadmait qui ont procédé hier matin, à la fermeture de la RN 12 reliant Tizi-Ouzou à la capitale pour exiger la libération immédiate des deux jeunes arrêtés la veille. Les responsables locaux de la police ont été approchés pour tenter de libérer les deux personnes. Mais c'est peine perdue, puisque les concernés devaient être entendus par le procureur de la République près le tribunal de Tizi Ouzou. D'autre part, et pour la 2e journée consécutive, le CW 37, reliant le chef-lieu de la wilaya à la commune de Ouaguenoun, localité située à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville des Genêts, s'est trouvé bloqué pour la deuxième journée consécutive par les habitants des villages Lekhechabna et Lamchati, au niveau du lieudit Tala Bouaraven. Les protestataires réclament à travers leur action, la réfection immédiate du tronçon de chemin communal menant à l'intérieur des deux villages. Ils indiquent que la route longue de trois kilomètres, qui se trouve actuellement dans un état de dégradation totale n'a pas été refaite depuis 1999, ce qui que cause d'énormes désagréments pour les villageois, en particulier durant la période hivernale et cause des pannes aux véhicules automobile. Ils réclament aussi l'allégement des procédures de demande d'aide à l'habitat rural pour les habitants de ce village dont les terres sont cadastrées, ce qui complique la procédure. Ce blocage n'a pas été sans causer des perturbations dans la circulation automobile. Les usagers de cet axe routier, surtout ceux venant de la région de Boudjima ont été obligés de faire le détour par Makouda afin de rallier la capitale du Djurdjura. Par ailleurs, notons que la situation reste bloquée au niveau de l'APC de la commune d'Illoula Oumalou, où les habitants du village Igreb campent sur leur position et maintienent la fermeture de siège de l'APC pour la huitième journée consécutive. Devant l'entêtement des protestataires à ne pas prendre langue avec les autorités locales, dont le P/APC et le chef de daïra, le premier responsable de la commune a dû faire appel, jeudi dernier, à l'ensemble des représentants des comités des 17 villages que compte la commune pour désamorcer cette crise. Cette ultime tentative du P/APC de régler ce problème inextricable n'a finalement pas abouti et la médiation des chefs de comités de villages a été sans effet dans cette affaire qui risque de durer encore si une commission de wilaya, réclamée par les protestataires, ne se déplace pas sur le terrain. Pour rappel, les habitants du village Igreb ont procédé à la fermeture du siège de l'APC pour contester la gestion des affaires de la commune et réclamer leur part du plan de développement communal (PCD) 2012, ils se disent complètement marginalisés.