Les actions de rue ne cessent pas à Tizi Ouzou, puisque les citoyens ont, paraît-il, épuisé toutes les voies possibles de réclamation et se trouvent obligés de sortir dans la rue s'exprimer afin que les autorités et les pouvoirs publics leur prêtent attention. Hier, des dizaines d'habitants venus du village Lekhechabna dans la commune d'Ouaguenoun, à une quinzaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya, ont bloqué le CW37, selon des sources locales. Les protestataires réclament la réfection immédiate du tronçon du chemin communal menant à leur village. Ils indiquent que la route en question n'a pas été refaite depuis 1999. Elle se trouve actuellement dans un état de dégradation très avancé, ce qui cause d'énormes pannes aux véhicules, mais aussi des désagréments de circulation, surtout en période hivernale. Pourtant, précisent nos sources, «il ne s'agit que d'une distance de deux kilomètres». Les villageois qui ont envahi le CW37 dès les premières heures de la matinée, l'ont fermé à l'aide de troncs d'arbres, de blocs et de tas d'objets hétéroclites, à Thala Bouaraven. Cela n'a pas été sans causer des perturbations dans la circulation automobile. Ces derniers, surtout ceux venant de la région de Boudjima, ont été poussés à faire le détour par Makouda afin de rejoindre la capitale du Djurdjura. A la même occasion, les protestataires ont dénoncé «les fausses promesses du P/APC et du chef de daïra d'Ouaguenoun», qui n'ont pas, disent-il, honoré leurs engagements. Déterminés, les villageois ont menacé de durcir le ton en cas de non prise en charge de leurs doléances, explique nos sources.