Opinion - Le retour de l'Algérie au week-end universel (samedi-dimanche) risque de créer un «choc sociétal», a affirmé Ouyahia, hier au Forum des chefs d'entreprise (FCE) auquel il était invité pour se prononcer sur le programme économique de son parti. A une question d'un opérateur économique, relative au week-end universel, le secrétaire général du rassemblement national démocratique (RND) a relevé que " le changement pour revenir au week-end le vendredi-samedi, il y a 3 ans, était déjà une montagne ", s'interrogeant si la seule journée de dimanche compromettait l'économie nationale. " Une bonne partie de la société algérienne aura un sérieux problème ", si l'Algérie revenait au week-end universel, a-t-il insisté, exprimant sa conviction que les choses seraient peut être différentes dans dix années. Mais aujourd'hui , a-t-il estimé, ajoutant que ça risque de créer plus de contraintes que de gains précisant qu'il ne discutait pas la valeur de l'argument mais plutôt le contexte dans lequel se pose la question. A rappeler que le repos hebdomadaire vendredi-samedi a été adopté depuis le 14 août 2009. L'annonce a été faite au lendemain d'une réunion du Conseil des ministres en juillet de la même année (2009) qui avait indiqué dans un communiqué que "le repos hebdomadaire sera organisé le vendredi et le samedi, avec maintien de la possibilité pour les entreprises économiques d'organiser ce repos au niveau du travail posté, selon leur plan de production". Cependant, le passage à ce semi week-end justifié " par des raisons économiques " n'a finalement rien changé sachant que déjà le jeudi restait ouvrable pour un bon nombre d'organismes dont les mairies, les écoles et autres banques lors de l'ancien système. Autrement dit : un véritable coup d'épée dans l'eau, un non événement. Lors de cette rencontre avec les responsables du FCE, Ouyahia a par ailleurs dévoilé les 14 axes de son programme économique. A ce propos, il a dit que son parti partage 50 % des propositions faites par le FCE, défendant à quelques détails près le même programme économique pendant sa campagne électorale. En effet, les dispositions économiques en vigueur sont soit reprises, maintenues ou renforcées dans son programme. " Je vous dirai égoïstement que tout ce que nous pensions nécessaire d'y a introduire l'a déjà été ", a-t-il déclaré. Les chefs d'entreprises ont pour leur part, exposé durant deux heures leurs problèmes au secrétaire du RND. Ils sont notamment à la recherche d'une décentralisation dans les décisions, de moins de lenteurs administratives, soit un meilleur environnement pour l'investissement. Ils ont se sont montrés convaincus par le programme de leur invité, le saluant dans leur majorité. " Il est parfait (programme) à condition qu'il soit appliqué ", " c'est rationnel, maintenant il faut chercher les failles qui existent ", " le programme est très prometteur…c'est déjà un avantage qu'on obtienne les 50 % des propositions que nous avons faites au niveau du FCE et on espère aussi négocier une bonne partie de ce qui reste", ce sont entre autres les impressions des chefs d'entreprises.