Résumé de la 2e paqrtie - La bergère est intriguee par cet homme sans le sou, mais ce qu'elle vois briller dans ses yeux vaut tout l'or du monde et elle se surprit à attendre avec impatience le moment de leur rencontre… Son teint de rouge qu'il était, devint livide, son souffle était imperceptible. La vieille se tordait les mains, elle gémissait : — «Il est mort !» Mais la bergère, qui s'était penchée pour écouter le cœur du mendiant leva vers elle un regard radieux et lui dit : — «Non, grand-mère : il vit. La fièvre est tombée, à présent il dort. Rentrez chez vous, vous reposer. Je resterai ici tout le temps nécessaire.» Ainsi fit-elle : chaque matin elle arrivait pour relayer la vieille qui veillait le mendiant pendant la nuit. Tout le jour elle chantait doucement pour bercer son sommeil, elle tenait sa cabane aussi propre qu'il était possible, elle taillait de tous petits morceaux de ses fromages pour les lui faire avaler, lui faisait boire du lait de ses bêtes. Bientôt le mendiant fut capable de rester de longs moments éveillé et ses forces revenaient. Mais il fit semblant d'être plus faible qu'il ne l'était de peur que la bergère ne vint plus le voir. Tous les soirs, quand la bergère rentrait chez elle, elle ressentait chaque pas qui l'éloignait du mendiant comme une souffrance. Elle aurait voulu rester auprès de lui pour toujours. Les moments qu'ils avaient passés ensemble étaient devenus la joie de ses jours et elle comprit qu'elle l'aimait. Elle n'avait plus d'autre désir que de partager le paisible quotidien de cet homme, aussi pauvre fût-il. Un jour qu'elle se tenait près de lui, silencieuse, le mendiant pris sa main et la garda serrée entre les siennes. Il commença à lui raconter l'histoire de ce roi qui avait peur d'être aimé seulement pour son titre et sa gloire et qui, par amour d'une bergère s'était fait mendiant. Comme il s'arrêtait de parler sans dire la fin de son conte, elle lui demanda en riant (car elle était loin d'imaginer la vérité) : — «Eh ! bien ? Que sont devenus ce «roi-mendiant et cette bergère ?» Il lui répondit qu'il ne tenait qu'à elle de donner un dénouement heureux à leur sort. Il lui révéla qu'il était le souverain de ce royaume et qu'elle était pour toujours la reine de son cœur. Que sans elle il ne serait réellement qu'un mendiant, le plus pauvre d'entre tous les mendiants : un mendiant de l'amour. Ils se sont mariés. Ils ont été très, très heureux. Ils ont su rendre heureux ceux qui les entouraient. C'était il y a bien longtemps, dans un royaume oublié de tous. Leur histoire est restée dans la mémoire des hommes.