Fléau - Le problème de l'insécurité se pose avec acuité au niveau de la commune d'Alger-Centre. Le transit quotidiennement de plus de 200 000 citoyens, n'est pas étranger à la propagation de ce mal. Beaucoup de citoyens parlent du phénomène de l'insécurité comme étant l'un des principaux points que les autorités compétentes ne prennent pas sérieusement en charge. «La drogue, la prostitution, les agressions, et les vols à la sauvette et les vols d'essence sont notre lot quotidien», dénonce un bijoutier de la rue Larbi Ben M'Hidi. «Les élus de la commune se doivent de faire des réquisitions aux services de sécurité pour multiplier les rondes et faire la chasse au délinquants et aux voleurs de tout acabit», ajoute notre interlocuteur. A son tour, il est tout de suite apostrophé par un groupe de personnes qui tiennent à sauvegarder la renommée de leur quartier. «Les élus locaux ne sont pas responsables de l'insécurité qui y règne et de tous les fléaux qui gangrènent ce quartier», lance un quinquagénaire très courroucé de ce qu'il a entendu. Un échange de points de vue qui a même failli tourner au vinaigre entre ce boutiquier et certains jeunes qui n'admettaient pas qu'un étranger au quartier se prononce à leur place. «Ce sont des délinquants de certains quartiers qui vadrouillent de nuit à travers les ruelles de la capitale qui sont derrière ces maux que certains veulent coller aux enfants du quartier», nous disent-ils. «Pour faire sortir notre quartier de sa léthargie, il n'y a pas trente-six mille solutions. Le seul remède passe par la conjugaison des efforts des citoyens en premier lieu, et ensuite, les services de l'ordre qui sont obligés de vérifier l'identité des veilleurs qui traversent notre quartier, et même, d'autres quartiers pour circonscrire les délinquants qui rôdent toute la nuit à travers les quartiers de la capitale à la recherche d'une proie», ajoute le quinquagénaire. Les habitants de l'immeuble surplombant le square Sofia au niveau du boulevard Zirout Youcef, vivent presque la même situation, malgré le barrage fixe de la police qui s'y trouve. De nombreux délinquants ont investi ce parc censé être un espace de villégiature. «Il nous est impossible d'ouvrir les fenêtres de nos balcons. En soirée c'est pire. Il se passe à l'intérieur de ce parc des scènes que notre morale réprouve et ne nous permet pas de relater», dénoncent certains riverains. Les malades mentaux et les sans domiciles fixe (SDF) ont également élu domicile dans les parages et dans ce parc qui faisait jadis la fierté des riverains et des visiteurs. Là aussi, les citoyens ne veulent pas se laisser faire, néanmoins, ils veulent la conjugaison des efforts de l'ensemble de la composante de la société pour lutter contre ces phénomènes et rendre à ce carrefour son lustre d'antan. «Nous avons longtemps attendu une réaction des services de l'ordre pour combattre les délinquants qui nous font vivre des nuits mouvementées, et parfois, des soirées gâchées à cause bagarres et d'obscénités qui arrivent de la rue à nos demeures», disent beaucoup de riverains que nous avons accostés.