Le tapage nocturne imposé par les « clients » du restaurant-bar Dar Ediaf transforme les nuits des habitants de la cité Hammou Belhaouk en un cauchemar qui n'en finit plus. De 22 h à 4 h, les malades des deux cliniques, qui se trouvent à peine quelques mètres de l'endroit mentionné, sont soumis à un tintamarre infernal. Au lendemain des ces « fiestas » quotidiennes, les chemins empruntés par les passants, comme celui de l'université Ferhat Abbas (premier pôle), sont jonchés de canettes vides et de bouteilles de bière cassées que les services d'hygiène feignent de ne rien remarquer. « Depuis l'ouverture de cet établissement, l'insécurité s'est installée en maître des lieux. Les bagarres, qui sont devenues monnaie courante, se terminent le plus souvent au bas des immeubles. Une fois, des buveurs, ayant trouvé la porte d'entrée d'une cage d'escalier entrouverte, se sont engouffrés à 3 h à l'intérieur du bloc. Cette intrusion accompagnée d'obscénités a mis à mal les nerfs des habitants », nous confient des membres du comité de quartier n'ayant pas jugé utile de transformer cette protestation verbale en plainte officielle. Les autorités, les seules habilitées à délivrer ou retirer l'agrément d'exploitation d'un tel commerce, qui fait rage du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, vont-elles prendre sérieusement en charge le dossier de la normalisation de ces lieux afin que le commerce des uns ne se transforme en nuisance pour les autres. L'argument en faveur d'une telle intervention des autorités a été donné ces dernières années par la population qui est allée jusqu'à provoquer des incendies.