Chaque jour, après minuit, un groupe de jeunes tombés dans le piège de la délinquance, provoquent un climat d'insécurité en s'attaquant aux passants et en portant atteinte à la quiétude des riverains. Suite à une requête des riverains, la police a rendu visite, à la fin de la semaine dernière, aux boutiquiers du jardin Taleb Abderrahmane, situé au cœur de Bab El Oued. La police a obtenu des boutiquiers qu'ils ferment leurs magasins au plus tard à minuit et chaque jour. La raison ? Dans leur requête, les résidents du quartier parlent d'un climat d'insécurité. Cela se passe à 150 m du siège de la direction général de la sûreté national (DGSN). Le climat de peur a été quotidiennement imposé par des jeunes tombés dans le piège de la délinquance. Durant la nuit, ils sont les maîtres des lieux. Ils imposent leur loi dans le jardin, ses environs, tout au long du boulevard Abderrahmane Mira et dans la rue Mohamed Boukla qui donne tout droit sur la DGSN. Les habitants ont revendiqué une chose essentielle : la fermeture des pizzerias du jardin après minuit. Les services de sécurité viennent donc d'accéder à cette demande. Désormais, les trois magasins ferment à l'heure indiquée. "On nous reproche le fait de rassembler les jeunes délinquants. Quelques part, ils ont raison", confie un jeune serveur. Auparavant, le Chelsea, le Manchester United et le Arbadji restaient ouverts jusqu'aux premières lueurs de la journée. Les trabendistes qui vendaient des cacahouètes et des cigarettes devant ces pizzerias étaient aussi de la partie. Cette effervescence dans l'activité commerciale attirait de plus en plus les jeunes insomniaques. Le regroupement ouvrait ainsi les portes à toutes les dérives. Les passants étrangers à ce groupe étaient systématiquement agressés, verbalement ou à l'arme blanche. Les cris, les insultes et autre bavardages nuisent considérablement aux voisins. "Ils nous empêchent de veiller en famille ou de dormir. Nous ne sommes pas obligés de subir tout cela !", s'emporte un résident. Au Chelsea, on affirme que l'injonction de la police concerne beaucoup plus un rappel à l'ordre qu'autre chose. "Dans notre contrat de location, il est stipulé que le locataire s'engage à fermer son magasin au plus tard à 23 heures", indique-t-on. Après ce "rappel à l'ordre", les riverains pensent qu'il faut se donner un peu de temps avant de tirer les conséquences de cette décision. L'injonction de la police a toutefois fait des mécontents. Il s'agit des clients qui ont l'habitude de s'y rendre entre 1 h et 3 h du matin. Les trois pizzerias attirent la clientèle à causes des crêpes aux fruits succulentes qu'elles proposent au prix de 100 DA. Elles sont aussi réputées pour les sandwichs de Chawarma (de la viande avec des frites et de la salade) préparés au prix de 20 Da.