La dynamique citoyenne se met en place à Maâtkas pour exiger la libération de l'entrepreneur, Omar Rabahallah, âgé de 43 ans, originaire du village d'Aït Amar, relevant du arch Sid Ali Moussa, mais résidant au lieu-dit Tizagharine. L'entrepreneur a été enlevé mardi dernier au soir, dans son bureau à «Tanekoult Bouvroune», par un groupe armé qui l'a forcé à monter dans son véhicule avant qu'il ne soit abandonné au lieu-dit Ighil Oumenchar, tristement célèbre pour le nombre de faux barrages qui y sont dressés et l'assassinat de 7 agents de sécurité de SNC Lavalin en octobre 2009. Depuis ce lundi matin, donc, tout est paralysé au niveau des deux communes qui constituent la daïra de Maâtkas, à 30 kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou, à savoir Souk El Tenine et Maâtkas. C'est donc la coordination des comités de village de Sid Ali Moussa qui a décidé d'enclencher ce mouvement de grève pour exiger la libération inconditionnelle de l'otage dont la famille n'a plus de nouvelles. Des affiches ont été placardées partout à travers les deux communes dans lesquelles cet appel aux ravisseurs est réitéré. Quant à la grève, selon des sources locales que nous avons appelées ce matin et d'autres recoupements, elle a été suivie à 100%. Les commerces, les écoles, les institutions étatiques, telles que les APC, la Poste, etc. elles sont restées fermées et toute la population a adhéré à ce sursaut citoyen. Cependant, nous ignorons si la famille de l'otage a été contactée ou non, mais des rumeurs évoquent déjà l'exigence d'une rançon de 1 milliard 200 millions.