Problème - L'évacuation des populations est envisagée par les autorités qui ne savent pas trop comment affronter ce phénomène. Remontée des nappes phréatiques et explosions souterraines qui ont laissé jaillir des profondeurs de la terre d'importantes quantités d'eau de limon qui coulent depuis la montagne et se dirigent droit vers deux villages. Cela se passe dans deux villages, Ait Aissa Ouyahia et Ait Adellah, nichés au pied du mythique mont Azrou n'Thor et longeant Ighzère N'bivrace, dans la daïra d'Iferhounène, à 80 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Jusquà hier soir les coulées de boue ne s'étaient pas arrêtées. D'ailleurs, on n'écarte l'éventualité d'évacuer les habitants des deux villages si la situation venait à s'aggraver. «Si la situation reste à ce stade, nous serons dans l'obligation de procéder à l'évacuation de la population, notamment des établissement scolaires et des habitations du chef-lieu qui sont proches de l'oued qui longe le centre communal ainsi que des centaines de villageois d'Ait Aissa-Ouyahia dont les maison sont situées à proximité de l'oued » a expliqué le maire d'Illiltène, dans une déclaration rapportée par un confrère. Cependant, cette éventualité est déjà une impossible entreprise à réaliser pour les autorités locales de cette commune de haute montagne. Ce gigantesque glissement, provoqué par les quantités d'eau importantes retenues sous terres après les fortes chutes de neiges, est apparu au début de cette semaine. Il a fortement endommagé la conduite d'eau des sources de captage d'Azrou N'Thor qui alimente une bonne partie des habilitations de cette localité. En effet, les deux villages, Aït Aïssa Ouyahia et Aït Addeal, ainsi que le chef-lieu communal, Souk El Had, sont dépourvus d'eau potable depuis 6 jours. Il est à noter que cette région est alimentée exclusivement à partir des sources d'eau naturelles de captage depuis plusieurs décennies. D'après les habitants de cette localité montagneuse, l'arrêt du glissement qui est d'une longueur d' environ un kilomètre sur plus de 50 mètres de large, et la réparation des conduites endommagées par les éboulements nécessitent d'énormes moyens matériels et financiers que les comités de villages et les citoyens ne peuvent assumer, d'où la nécessité de la prise en charge de ce problème par l'Algérienne des eaux (ADE) qui doit intervenir dans les plus bref délais afin de mettre un terme au calvaire que vie les habitants depuis des jours. En outre, la population déplore l'abandon du projet de forage pour l'exploitation de la nappe phréatique au lieu-dit Tizgui Bouzra, projet longtemps caressé par la population locale. Ainsi, après Azazga qui a frôlé une vraie catastrophe naturelle, c'est au tout d'Illiltène de vivre l'épouvante des mouvements du sol. Pour rappel, les glissements de terrain enregistrés au niveau de quatorze endroits à Azazga, ont touché une bonne partie de la ville et des villages limitrophes, dont le village Zen est le plus atteint. Pas moins de 22 familles ont dû quitter leurs domiciles en pleine nuit. Le réseau AEP était aussi endommagé.