Mali - Tombouctou, ville mythique du nord malien, est sous le choc après la profanation par des membres d'Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), du mausolée d'un saint musulman de la cité inscrite au patrimoine de l'Unesco, un «acte inqualifiable» selon les autorités maliennes. «Ils ont promis de détruire d'autres mausolées. Tombouctou est sous le choc. Maintenant ils veulent prendre et détruire d'autres mausolées et des manuscrits», a ajouté la même source. La ville de 30 000 habitants est contrôlée, comme tout le nord du Mali, par Aqmi et Ansar Dine depuis le coup d'Etat du 22 mars à Bamako mené par des putschistes qui ont remis depuis le pouvoir aux civils. Libye - Le dirigeant par intérim de la Libye, Mustapha Abdeljalil, a été hospitalisé hier à Benghazi, chef-lieu de l'Est libyen, en raison d'une chute de tension attribuée par les docteurs à l'épuisement, mais il a lui-même assuré être «en bonne santé». Le président du Conseil national de transition (CNT), au pouvoir en Libye, a pris la parole lors d'une brève conférence de presse pour faire taire les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles il aurait été victime d'une crise cardiaque. «Je suis en bonne santé. Ce n'était qu'un incident mineur causé par le stress au travail et l'épuisement généré par les soucis (de la gestion) de la nation», a-t-il déclaré à la presse depuis l'hôpital. Yemen - Le nouveau président du Yémen s'est engagé hier à continuer de travailler pour unifier l'armée, qui s'est divisée lors d'un soulèvement contre son prédécesseur, et à combattre sans trêve les activistes d'Al-Qaîda. Des militaires dissidents avaient rejoint les manifestants pour protester contre le régime de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, et participé à d'intenses combats contre les forces de sécurité et les troupes loyales à M. Saleh, qui a quitté le pouvoir dans le cadre d'un accord négocié sous la houlette des pays du Golfe. Des partisans de Saleh et des membres de sa famille continuent à diriger d'importantes sections des forces de sécurité, notamment la Garde républicaine, unité d'élite dirigée par son fils Ahmed. D'autres ont été limogés. «Parler de stabiliser le pays et protéger les gens et leurs intérêts n'a pas de sens sans une armée et des forces de sécurité fortes et unifiées», a poursuivi M. Hadi. Dubaï - Le militant bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab a été arrêté hier soir à son retour au pays où il arrivait en provenance de Beyrouth. Selon le Bahrain Center for Human Rights (BCHR), que dirige M. Rajab, le militant doit être présenté ce matin à un juge pour répondre de l'accusation de «participation à une réunion illégale et appels à s'y joindre». L'arrestation de M. Rajab a été dénoncée par le Wefaq, le principal mouvement de l'opposition chiite, qui a demandé dans un communiqué sa libération immédiate. Le mouvement a qualifié son arrestation d'«acte non réfléchi et d'illégal puisqu'il sanctionne le principe de la liberté d'expression». M. Rajab et son association s'activent pour défendre la contestation animée par les chiites, majoritaires, contre la dynastie sunnite au pouvoir.