Décision - Lors du point de presse, animé hier au centre Léonard-de-Vinci à Lisses, où deux joueurs de la sélection sont en stage, Vahid Halilhodzic n'a pas mâché ses mots envers Matmour et Metref. La question était inévitable, celle concernant les joueurs qui ont annoncé tout récemment leur retraite internationale ou bien ceux qui ont demandé un break avec les Verts. Si pour les premiers, en l'occurrence Antar Yahia et Nadir Belhadj, le sélectionneur national a regretté leur décision la considérant prématurée tout en la respectant et louant en même temps tout ce qu'ils ont accompli pour l'équipe nationale, il ne sera pas tendre avec les seconds, à savoir Karim Matmour et Hocine Metref. En effet, Vahid Halilhodzic s'est dit ne pas comprendre ce que veut dire «mettre sa carrière entre parenthèses» et ne pas connaître ce langage. «S'il a pris cette décision, nous la respectons, mais moi aussi je prendrai la mienne», précisant qu'il ne fera plus appel à des joueurs qui n'ont pas ou n'ont plus envie de porter le maillot national, tant qu'il est à la tête de la sélection. «L'équipe nationale, c'est sacré, comme je l'ai toujours dit, et chaque joueur doit se sentir fier d'en défendre les couleurs. Celui qui ne s'en sent pas capable et qui ne peut pas se sacrifier pour elle, n'a pas à venir». Et pour bien expliquer la problématique du cas Matmour, Halilhodzic s'est interrogé sur la réaction des autres joueurs de la sélection, s'il advient qu'il le convoque un jour : «Va-t-on l'accepter de nouveau ?», dira-t-il avant de conclure ce chapitre : «Il a choisi de laisser tomber la sélection, qu'il assume alors !». Même sentence pour Metref qui, selon lui, a fait un bon match contre la République centrafricaine, mais qu'il n'a pas encore assuré sa place de titulaire. «Puisqu'il demande de ne plus être convoqué, eh bien ce sera le cas», tranchera coach Vahid qui ne fera plus appel à ces deux éléments tant qu'il sera à la tête des Verts. Lors de cette conférence de presse tenue à la fin du premier stage qui a concerné deux joueurs de la sélection, Hameur Bouazza et Adlène Guedioura, Halilhodzic a abordé le cas Rafik Djebbour, en expliquant qu'il y a eu trop de spéculations autour de ce joueur qui n'a pas rejoint ledit stage alors que le championnat grec a déjà pris fin. «C'est son club, l'Olympiakos, qui n'a pas voulu le libérer car il s'entraîne toujours avec son équipe. Les lois sont claires et nous espérons que Djebbour pourra convaincre son président afin de le libérer pour le prochain regroupement». Par ailleurs, Halilhodzic s'est dit inquiet du voyage que doit accomplir le sociétaire de l'Olympiakos, auteur d'un doublé coupe-championnat cette saison, en Australie pour un match de gala le 19 de ce mois, suite à une sollicitation de la forte colonie grecque qui vit dans ce pays. Ce qui est certain, c'est que Djebbour ne sera pas du stage, qui débutera lundi à Alger et qui durera jusqu'au 19 mai et ne devra rallier la sélection que lors du dernier regroupement qui précédera le match contre le Niger prévu le 26 de ce mois. Lors du même face-à-face avec les représentants de la presse, Halilhodzic est apparu agacé lorsqu'on l'a relancé sur les cas Karim Ziani et Djamel Abdoun où il dira tout simplement. «Je n'ai plus envie de parler ni de Ziani ni de Abdoun, je crois que j'ai tout dit à leur sujet». L'affaire «Il ne s'est rien passé avec Ghezzal» Dans la foulée, il réfutera tout ce qui a été raconté au sujet d'une prétendue altercation avec Abdelkader Ghezzal lors du dernier match contre la Gambie à Banjul. «Il ne s'est rien passé avec Ghezzal. Certes, le joueur était triste de ne pas avoir disputé cette rencontre, mais on s'est serré la main à la fin comme tout le monde. Quant à son absence, j'estime qu'il y a des joueurs en meilleure forme que lui, comme Aoudia, Slimani, Soudani et Djebbour, alors que lui, il ne joue pas souvent». Seulement, Halihodzic se contredit et défend le choix d'un autre joueur qui ne joue pas souvent également, à savoir Saâd Tedjar de la JS Kabylie. Pour le patron des Verts, Tedjar est l'un des joueurs les plus talentueux du championnat, mais s'il ne joue pas c'est pour des raisons extrasportives. La satisfaction Benmoussa et Benlamri, l'atout local Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ne tarira pas d'éloges également sur les autres éléments locaux, comme Benlamri, le défenseur du NA Hussein-Dey dont la convocation tombe à point nommé, selon lui, avec le départ de Yahia et les blessures de Bouzid et Bougherra. Quant à Mokhtar Benmoussa, l'attaquant de l'Entente de Sétif, qui a ébloui Halilhdozic en finale de la coupe d'Algérie, c'est un joueur intéressant et qui offre beaucoup de solutions, mais il faudra le voir de plus près aux entraînements. Concernant le cas Rafik Halliche, Halilhodzic a estimé que le niveau de ce joueur a beaucoup baissé depuis deux ans et qu'il n'était plus le défenseur fougueux qu'il était en 2010, d'où son absence. Ce qui n'est pas le cas de Chalali qui a besoin d'être soutenu compte tenu des problèmes qu'il a eus avec son club, Abderdeen, qui l'a mis sur la touche pour avoir refusé de prolonger son contrat. Enfin, pour rappel, le stage de Lisses prendra fin cet après-midi et tout le monde devra regagner Alger ce soir afin d'enchaîner avec un autre stage qui, lui, débutera lundi à l'hôtel Dar Diaf de Bouchaoui. La domiciliation Mali - Algérie à Ouagadougou ? Même si la FIFA n'a pas encore tranché officiellement le lieu de la domiciliation de la rencontre Mali - Algérie comptant pour la seconde journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, il semble fort probable que celle-ci se déroule dans la capitale burkinaise Ouagadougou. Lors du point de presse qu'il a animé hier, Halilhodzic ne voulait pas trop s'avancer sur ce terrain, il dira simplement que l'Algérie jouera là où la FIFA le décidera et qu'il n'avait pas de préférence particulière, même s'il admet que les Verts seront avantagés si le match se joue ailleurs qu'à Bamako car il y aura moins de pression du public. De son côté, la Fédération malienne de football a introduit officiellement une demande auprès de son homologue burkinaise pour accueillir cette rencontre, même si au passage le président Hammadoun Kola Cissé n'a cessé d'affirmer que la capitale Bamako était sûre, s'appuyant sur la dernière décision de la CAF de reprogrammer les rencontres de coupes africaines de clubs dans son pays, à savoir Real Bamako - WA Casablanca et CO Bamako - ENNPI d'Egypte. Seulement, pour les matchs des éliminatoires du Mondial, c'est la FIFA qui décide et le cas de ce match devra être tranché, et cela devra être fait ce lundi. L'accession Reims et Ghilas en Ligue 1 L'attaquant international algérien du stade de Reims, Kamel Fethi Ghilas, a contribué largement à l'accession de son équipe en Ligue 1. Hier, en rendant visite à Amiens, club de l'ex-international algérien, Rafik Saïfi, les Rémois ont officiellement composté leur billet. Ghilas a inscrit à l'occasion son quatorzième but, faisant de lui le meilleur buteur de la Ligue 2, en compagnie de son coéquipier, Fauré. Ayant réalisé une excellente saison, Ghilas semble intéresser certains clubs du championnat français. Il figure sur les tablettes du FC Valenciennes, a rapporté hier le site spécialisé Foot 365. Propriété de Hull City, et actuellement prêté à Reims qui ne devrait pas avoir les moyens de le conserver, Ghilas intéresse les responsables de Valenciennes. Dans le cas de la concrétisation officielle de ce transfert, Ghilas, rejoindra son coéquipier chez les Verts, Foued Kadir. Le départ Le Mali sans entraîneur Alain Giresse a expliqué son refus de prolonger son aventure avec la sélection malienne par les conditions inacceptables imposées par la fédération malienne. «Ils ont voulu m'imposer des choix sur mes listes de joueurs. Mes interlocuteurs ont également mis sous condition ma responsabilité sur le staff médical. C'est tous ces éléments que j'ai refusés», a-t-il indiqué. Giresse, dont le contrat avec les Aigles expire fin mai, a décliné l'offre de prolongation de son bail. «Je n'ai pas trouvé d'accord avec la Fédération malienne. On m'a fait une proposition de contrat que je ne pouvais pas accepter», a t-il ajouté. L'ancien international français a coupé court à tout éventuel retour sur sa décision. «Pour le moment, les conditions ne me vont pas. Il n'y a pas d'autres discussions. Je suis dans une situation de non-renouvellement de mon contrat. Et de mon côté, je trouve cela un peu pénible», a t-il souligné, précisant que cette instabilité au sein de la Femafoot n'a rien à voir avec la situation que traverse le pays. Enfin, Alain Giresse évoque un sentiment d'inachevé, affirmant qu'il ne pouvait pas maîtriser tous les éléments extérieurs, qui ont provoqué son départ de l'équipe du Mali. A la tête de l'équipe du Mali depuis mai 2010, Alain Giresse a réussi à conduire les Aigles à la troisième marche du podium de la Coupe d'Afrique des Nations CAN-2012 au Gabon et en Guinée-Equatoriale.