Le retour de Kamel Ghilas en équipe nationale a rouvert le débat sur sa non-participation à la CAN 2010 en Angola et à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Rappel des faits. Après la qualification des Verts aux deux rendez-vous cités, Kamel Ghilas n'a pas été retenu pour ces deux compétitions. La décision du sélectionneur de l'époque, Rabah Saâdane, avait suscité quelques commentaires qui mettaient en avant le fait que le joueur avait brandi l'emblème amazigh sur le terrain d'Oum Dormane, où l'Algérie venait d'arracher sa qualification au Mondial sud-africain, à l'issue du match victorieux contre l'Egypte (1-0). Beaucoup d'observateurs ont alors spéculé sur le lien de ce geste avec sa non-sélection pour les deux compétitions majeures en 2010. Selon l'entourage de la sélection, le choix du patron des Verts reposait sur des considérations techniques et sportives. Rien de plus. Plus d'une année après cette profonde déception, le joueur renoue avec les belles performances en club (Reims, Ligue 2 française) et goûte de nouveau aux délices de la sélection. Vahid Halilhodzic l'a rappelé en sélection parce qu'il affiche une excellente forme avec son club. Ceux qui continuent à penser et faire croire au joueur qu'il a été laissé à la maison en janvier et juin 2010 pour le motif évoqué, sont confondus par sa présence en sélection sous les ordres du Bosnien. Kamel Ghilas, ainsi que tous les internationaux, sont retenus, ou pas, en sélection sur seulement des critères techniques. Jamais dans l'histoire du football algérien un joueur n'a été écarté de la sélection pour ses convictions politiques ou autres. Aujourd'hui, Kamel Ghilas doit être mû par un seul objectif : gagner sa place comme titulaire aux avant-postes de l'équipe nationale. Il a les qualités pour relever ce défi. Ses performances avec Reims l'ont remis sur selle. A lui, à présent, de convaincre Vahid Halilhodzic qu'il a fait le bon choix.