Echec - Il ne sera pas possible de former un gouvernement d'union nationale en Grèce a déclaré, ce lundi matin, le leader du parti Gauche démocratique (pro-européen). Sa position est d'emblée jugée cruciale pour permettre au pays d'éviter de nouvelles législatives qui font craindre une faillite et une sortie de l'euro. «Aucun gouvernement d'union ne pourra émerger», a déclaré Fotis Kouvelis à la télévision Antenna, relevant le refus du parti de gauche radicale anti-austérité Syriza de rejoindre une coalition. Des discussions sur la formation d'un éventuel gouvernement doivent reprendre aujourd'hui même, autour du Président grec. Le chef de file de la Gauche radicale grecque, Alexis Tsipras, a refusé de participer ce lundi à des tractations de la dernière chance pour former un gouvernement d'union nationale en Grèce, ouvrant la voie à l'organisation probable de nouvelles élections législatives en juin prochain. Après l'échec d'un premier round de négociations avec les dirigeants des sept partis ayant obtenu des représentants au Parlement lors des législatives du 6 mai en cours, le Président grec Karolos Papoulias avait prévu de rencontrer à nouveau ce soir (16h30 GMT) les dirigeants de quatre partis politiques. Mais l'une des formations, la Coalition de la gauche radicale Syriza, deuxième du scrutin du 6 mai est favorite pour la première place au parlement en cas de nouvelles élections. «Alexis Tsipras ne participera pas à la réunion de demain», a dit Nikos Pappas, responsable du parti. En son absence, ce seront les chefs de file de Nouvelle Démocratie (droite), Antonis Samaras, du Pasok (socialiste) Evangelos Venizelos et du parti de la Gauche démocratique Fotis Kouvelis qui seront reçus normalement par le chef de l'Etat. Et c'est au président de convoquer de nouvelles élections s'il constate l'absence de solution pour former un gouvernement. L'hypothèse d'un nouveau scrutin anticipé est évoquée par la presse depuis plusieurs jours, à la date du 17 juin prochain. A rappeler que Nouvelle Démocratie (ND), arrivée en tête des législatives, et le Pasok, troisième, ont signé le mémorandum fixant les conditions de l'aide de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, tandis que Syriza y est opposé. La Gauche démocratique, qui a obtenu autour de 6% des voix et 19 des 300 élus du Parlement lors des élections législatives du 6 mai en cours, se dit elle prête à participer à un gouvernement de coalition mais à condition que Syriza en soit. «Un gouvernement qui ne garantit pas la participation du deuxième parti du pays n'aura pas le soutien populaire et parlementaire nécessaire», a dit son chef de file Fotis Kouvelis sur Antenna TV, quelques heures avant la tenue des tractations de la dernière chance.