8 000 à 9 000 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés chaque année en Algérie, selon le Pr Noureddine Bendib. L'usage de l'imagerie médicale pour le dépistage précoce du cancer du sein est «essentiel» et vital», ont estimé des spécialistes, qui ont animé une rencontre sur la question à Alger. Ils y voient la meilleure solution pour éviter tout recours aux traitements «lourds» et «coûteux» en cas d'atteinte du patient de cette pathologie. Pour Ahmed Bendib, chef de service de sénologie au CPMC, relever l'existence d'un cancer du sein sous forme d'image, aboutit toujours à un traitement excellent pour «une guérison rapide» et sans «grande souffrance pour le patient». «La mammographie sert à localiser la zone cancéreuse. Une fois cette opération effectuée, la chirurgie suffit pour extraire la zone touchée. Au cas où la mammographie ne serait pas réalisée pour un diagnostic précoce du cancer du sein, il arrive à un stade avancé et il serait ainsi très difficile, sinon impossible, de guérir», a indiqué ce spécialiste. D'autant qu'à 95%, le cancer du sein est palpable, et les patients atteints de cette pathologie mettent «malheureusement» de un à cinq mois pour se rendre chez un médecin afin de se soigner, ce qui se répercute négativement sur leur santé et représente une perte de temps irrattrapable, a-t-il estimé. De son côté, le Pr Laurent Verzaux, président de la société française de radiologie, qui a indiqué que cette maladie fait figure de première cause de mortalité par le cancer chez la femme, a relevé la nécessité et l'urgence de faire des dépistages en recourant à l'imagerie médicale, dès que la patiente ressent une anomalie lors de la palpation de son sein. «Il ne faut en aucun cas retarder la consultation, et faire un examen clinique en vue de réaliser un diagnostic. Dans ce sens, le rôle de l'imagerie médicale est essentiel et capital dès que la patiente a une anomalie aux seins», a précisé ce spécialiste. Le Pr Verzaux a précisé par ailleurs qu'il n'y avait pas de cause précise pouvant causer cette maladie, qui pourrait résulter d'un facteur héréditaire ou hormonal. L'intérêt du dépistage, systématiquement à partir de 40 ans pour la femme algérienne, est plus qu'une nécessité, a vivement recommandé, pour sa part, le président de la Société algérienne de radiologie et d'imagerie médicale, le Pr Noureddine Bendib.