La police a utilisé hier des gaz lacrymogènes à Patras, port de l'ouest de la Grèce, pour disperser des manifestants qui voulaient attaquer des immigrés après le meurtre d'un Grec à Patras trois jours plus tôt, a annoncé l'agence de presse officielle ANA. Les manifestants, parmi lesquels se seraient trouvés, selon des informations non confirmées, des membres du parti d'extrême droite Chryssi Avghi (Aube dorée), se sont rassemblés devant une usine abandonnée où demeurent des immigrés sans abri, a indiqué l'agence. Ils ont lancé des pierres sur les policiers anti-émeutes et ont incendié des poubelles. Un habitant de Patras âgé de 30 ans a été mortellement poignardé samedi devant sa maison à la suite d'une dispute avec trois hommes qui seraient des Afghans. Un Afghan de 17 ans a été arrêté dans le cadre de l'enquête sur ce meurtre. Les tensions liées à l'immigration et à une augmentation de la criminalité se sont accrues ces derniers mois en Grèce, alimentées par les énormes difficultés économiques que connaît le pays. Patras est un point de regroupement pour des milliers de migrants et de réfugiés qui espèrent y embarquer clandestinement sur des ferries à destination de l'Italie.