La police italienne a annoncé, mercredi, plusieurs dizaines d'arrestations dans le cadre du démantèlement d'un trafic d'immigrants, acheminés clandestinement par centaines dans la péninsule, puis envoyés vers le nord de l'Europe. La plupart des personnes faisant l'objet d'un mandat d'arrêt sont d'origine afghane, pakistanaise et indienne et le motif de leur interpellation est l'association de malfaiteurs ayant pour but l'incitation à l'immigration clandestine. D'autres trafiquants étaient en cours d'interpellation en Lombardie, Emilie-Romagne, dans les Pouilles, les Abruzzes, le Latium et en Calabre. Le réseau dirigé depuis la Grèce et la Turquie comptait des cellules à Rome, Milan, Crémone, Bologne, Bergame, Brescia, Teramo, Ascoli et Bari. L'enquête a débuté en 2010 après l'arrivée inédite d'un navire dans le port de Ravenne transportant une cinquantaine d'immigrants d'origine afghane dont des enfants, a précisé un responsable de la police. Les clandestins étaient entassés dans des toilettes chimiques cachées à l'intérieur d'un camion embarqué sur le navire. Les immigrés clandestins étaient «en perpétuel danger de mort», compte tenu de la manière dont ils étaient acheminés en provenance de Turquie, Grèce et Libye, notamment. Les trafiquants faisaient arriver les immigrants, pour la plupart des Pakistanais, Irakiens et Afghans, à bord de petites embarcations en mauvais état ou dissimulés à bord de ferries desservant les ports de l'Adriatique. Une fois en Italie, ils étaient transférés vers l'Allemagne, la Suisse, le Danemark, l'Autriche, la France et la Belgique.