Résumé de la 116e partie - Frances, en entrant dans son appartement, découvre David Baker, mort poignardé... Sur le plancher, s'étalait un beau jeune homme, les bras en croix, ses cheveux châtains lui tombant sur les épaules. Il portait une veste de velours écarlate et une chemise blanche tachée de sang... Elle eut un sursaut en réalisant qu'elle n'était pas seule dans la pièce. Une jeune fille se tenait contre le mur, avec dans son dos, le grand Arlequin qui semblait tomber du ciel, peint. Cette fille portait une robe de lainage blanc. Dans sa main, elle tenait un couteau de cuisine. Miss Jacobs la regarda fixement et la jeune fille lui rendit son regard, puis elle articula d'une voix réfléchie, comme répondant à une question : — Oui je l'ai tué... Le sang sur mes mains vient du couteau... Je suis allée dans la salle de bains pour le laver... mais on ne peut pas vraiment faire disparaître ces choses, n'est-ce pas ? Et je suis revenue ici pour voir si c'était vrai... Mais c'est bien vrai... Pauvre David... Je suppose que je devais le faire. — Et pourquoi deviez-vous faire une chose pareille ? — Je ne sais pas... Tout du moins... je suppose que si... Il avait de gros ennuis. Il m'a demandé de venir... et je suis venue... Mais je voulais me détacher de lui. Je voulais m'éloigner de lui. Je ne l'aimais pas. Elle posa délicatement le couteau sur la table et prit place sur une chaise. — Ce n'est pas prudent, n'est-ce pas ? fit-elle, de haïr quelqu'un… Ce n'est pas prudent parce que vous ne savez jamais à quoi cela peut vous entraîner... C'est comme pour Louise... Puis, elle articula calmement : — Ne devriez-vous pas appeler la police ? Miss Jacobs composa le numéro 999. II y avait à présent six personnes dans la pièce, en comptant l'Arlequin sur le mur. Pas mal de temps s'était écoulé. La police était venue et repartie. Andrew Restarick ressemblait à un homme qu'on aurait assommé. Il répéta une ou deux fois les mêmes mots : «Je ne puis le croire.» Appelé au téléphone, il était venu directement de son bureau, en compagnie de Claudia Reece-Holland. Cette dernière s'était rendue utile, allant et venant de sa manière calme et réfléchie. Elle avait contacté par téléphone des avocats, appelé Crosshedges et deux agences immobilières susceptibles de l'informer où se trouvait Mrs Restarick. Elle avait ensuite donné un calmant à Frances Cary et l'avait envoyée s'allonger. Hercule Poirot et Mrs Oliver étaient assis côte à côte sur un divan. Ils étaient arrivés ensemble, en même temps que la police. Le dernier venu, lorsque la police se fut retirée, avait été un homme aux cheveux grisonnants et aux manières aimables, le chef-inspecteur Neele de Scotland Yard. Il avait adressé un signe de tête à Poirot et s'était fait présenter à Andrew Restarick. Un grand jeune homme roux se tenait près de la fenêtre et regardait, dans la cour, en contre-bas. (A suivre...)