Résumé de la 15e partie - Mrs Oliver se présente au n°67 du Bododence Mansions... Bang ! Les battants se refermèrent pour se rouvrir presque aussitôt et Mrs Oliver jaillit de la machine comme un lapin apeuré d'un taillis. Elle suivit le corridor et trouva la porte marquée 67 en chiffres métalliques fixés au centre du panneau. Le 7 tomba de lui-même au moment où elle s'apprêtait à sonner. — Décidément, cet endroit ne me plaît pas, grogna-t-elle en se penchant avec effort pour ramasser le chiffre et le remettre à sa place. Elle sonna. Peut être n'y avait-il personne... Néanmoins, la porte s'ouvrit presque aussitôt. Une grande fille la regardait. Elle portait un ensemble noir de coupe parfaite, à la jupe très courte, un chemisier de soie blanche et d'élégantes chaussures. Elle était jolie avec ses cheveux noirs coiffés en hauteur, son maquillage discret. Cependant, sans qu'elle pût s'en expliquer la raison, Mrs Oliver demeura sur ses gardes. — Miss Restarick est-elle chez elle ? — Non, je regrette. Puis-je lui transmettre un message ? — Que c'est fâcheux ! La visiteuse montra un paquet mal fermé, enveloppé d'un papier brun. — Je lui ai promis un livre... Un des miens, qu'elle n'a pas lu. J'espère que je me suis bien souvenue duquel il s'agissait Elle ne sera pas bientôt de retour, je suppose ? — Je ne pourrais vous le dire car j'ignore où elle est allée ce soir. — Je comprends. Vous êtes Miss Reece-Holland ? La jeune fille eut l'air légèrement surpris. — En effet. — Je connais votre père. Je suis Mrs Oliver et j'écris des romans. - Elle chuchota presque ces derniers mots sur un ton de fausse humilité. — Voulez-vous entrer un moment ? Mrs Oliver accepta l'invitation et Claudia Reece-Holland la conduisit au salon. Les murs de l'appartement étaient tous ornés d'un papier d'ameublement imitant la boiserie et les meubles, modernes, se composaient d'armoires aux portes à glissières, d'étagères à livres, d'un large divan et d'une table à rallonges. Une affiche représentant un arlequin géant décorait un mur et la peinture au pochoir d'un singe se balançant sur un palmier, s'étalait sur un autre. — Je suis certaine que Norma sera heureuse d'avoir votre livre, Mrs Oliver. Voulez-vous prendre quelque chose ? Sherry ? Gin ? La jeune fille s'exprimait avec l'aisance de la parfaite secrétaire Mrs Oliver refusa. —Vous avez une vue splendide, remarqua-t-elle en jetant un coup d'œil au dehors. Le soleil couchant qui inondait la pièce, lui fit cligner des paupières. — Oui. Ce n'est malheureusement pas aussi agréable lorsque l'ascenseur est en dérangement — Je n'aurais jamais pensé que ces engins refusaient parfois de fonctionner... Ils sont tellement.. tellement semblables à des robots. (A suivre...)