Résumé de la 101e partie - A la Wedderburn Gallery, on vend des tableaux d'authencité douteuse... Ce garçon était prêt à n'importe quel marché douteux, épouser une riche héritière pour sa fortune et non par amour, le cas échéant se laisser acheter... C'était aussi sûrement la conviction d'Andrew Restarick et il avait probablement raison. A moins... Il médita sur Restarick, se référant plus au portrait accroché au mur qu'à l'homme. Le visage aux traits caractéristiques, le menton proéminent, l'air résolu. Poirot laissa sa pensée glisser sur le portrait de la femme, les lignes amères de la bouche... Peut-être retournerait-il à Crosshedges pour le regarder de plus près et y découvrir un indice qui aurait pu influer sur le caractère de Norma. Norma... non, il ne devait pas encore penser à elle. Qui d'autre ? II y avait la jeune Mrs Restarick que Sonia soupçonnait d'avoir un amant parce qu'elle se rendait très souvent à Londres. Poirot pensait que Sonia se trompait. A son avis, la jeune femme venait plutôt visiter des propriétés susceptibles de lui convenir, appartements luxueux, maisons dans Mayfair, bref, tout ce que l'argent pouvait acheter. Argent. Il semblait à Poirot que toutes les pistes qui s'étaient présentées à son esprit, aboutissaient à ce mot : ARGENT. Jusqu'à présent, rien ne justifiait la conviction du détective que la mort tragique de Mrs Charpentier ait été l'œuvre de Norma. Pas de preuve, pas de motif et pourtant, il lui semblait qu'il y avait là un lien indéniable. La jeune fille s'était accusée d'avoir peut-être commis un crime et un décès avait bien eu lieu un ou deux jours plus tôt. Décès qui s'était produit dans le bâtiment où habitait Norma. Ce serait vraiment une coïncidence trop extraordinaire si ce décès n'avait aucun rapport avec l'affaire. II repensa à la mystérieuse maladie de Mary Restarick, événement tellement simple qu'il en était classique. Une histoire d'empoisonnement où le coupable devait être quelqu'un de la maison. Mary Restarick s'était-elle empoisonnée elle-même ? Son mari aurait-il essayé de l'empoisonner ? Ou Sonia ? Norma ? Tout portait à croire à la culpabilité de celle-ci. Poirot soupira, se leva et demanda à George de lui appeler un taxi. Il ne devait pas manquer son rendez-vous avec Restarick. Ce jour-là, Claudia Reece-Holland était absente. A sa place, une femme entre deux âges informa Poirot que Mr Restarick l'attendait et elle l'introduisit auprès de lui. — Eh bien ? Restarick attendit à peine que le visiteur ait passé la porte. Quelles nouvelles de ma fille m'apportez-vous ? Poirot leva les mains. — Jusqu'ici... rien. — Mais enfin, mon vieux, il doit y avoir quelque chose, une piste quelconque ? Norma ne peut pas s'être évaporée ainsi ! — D'autres filles l'ont fait avant elle et le feront encore. — Avez-vous bien compris qu'aucun frais ne devait être évité ?... Je... je ne puis continuer à vivre de la sorte, dans cette angoisse ? Il paraissait avoir les nerfs à vif, et ses yeux cernés de rouge disaient assez les nuits d'insomnie qu'il avait traversées. (A suivre...)