Complot - Le Président syrien a affirmé ce dimanche que son pays faisait face à une «guerre menée de l'étranger». La Syrie fait face à un «plan de destruction», a-t-il martelé lors d'un discours prononcé devant le nouveau Parlement. Il s'est posé en rempart contre le «terrorisme qui augmente». Il a dit que son régime avait «essayé tous les moyens politiques» mais ces efforts étaient vains «car nous faisons face à une véritable guerre menée de l'étranger et les moyens de l'affronter sont différents». Le président syrien, a souligné que les responsables selon lui, du «terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d'une mission et ne s'arrêteront que s'ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter». «La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre, pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme», a-t-il ajouté. «Il n'y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent», a-t-il dit ne reconnaissant pas le mouvement de contestation, assimilé au «terrorisme». «La sécurité de la nation est une ligne rouge», a-t-il poursuivi. Ce discours, le premier de M. Assad depuis janvier, intervient alors que le plan de sortie de crise du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan est resté lettre morte et que le pays est désormais au bord de la guerre civile, selon de nombreux dirigeants internationaux. Non loin de la Syrie, la crise qui secoue ce pays, exacerbe depuis plus d'un an les tensions au Liban. C'est un Liban divisé entre adversaires et partisans du régime de Bachar al-Assad. Quatre autres personnes ont été tuées la nuit dernière dans le nord du pays, lors d'affrontements armés entre partisans et opposants au régime syrien, portant à 14 morts et 48 blesses le bilan des victimes depuis samedi, selon les services de sécurité. Selon les témoignages, ces combats «ont opposé des hommes armés du quartier de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime syrien, à des miliciens de Jabal Mohsen, alaouites», ont précisé les services de sécurité. L'agence nationale d'information libanaise a pour sa part, indiqué que plusieurs obus étaient tombés dans des quartiers éloignés du secteur des affrontements.