Résumé de la 7e partie La tumeur au sein de Sonia est maligne, et la jeune femme perd la tête. Elle a promis à Omar de se montrer courageuse et de se battre de toutes ses forces contre la maladie. De toute façon, le médecin l'a confirmé, on ne coupera pas le sein, elle subira juste des soins au niveau de la tumeur. La tumeur ! on a beau lui dire qu?elle n'est pas condamnée et qu'elle va guérir, elle n'arrive pas à se rassurer : le mot même de «tumeur» I'effraye : ne sonne-t-il pas comme une menace, «tu meurs» ? Elle va peut-être mourir et laisser ses enfants ! Ce n'est pas pour elle qu'elle se désole mais pour eux ! Samir, Mouloud, Nadia, pauvres gosses : que seront-ils sans leur mère ? L'aîné n'a que quinze ans et la cadette six. Ils ont encore besoin d?elle pour grandir et s?épanouir... Et Omar ? Le pauvre l'aime et souffrira de sa perte, mais lui se remariera, refera sa vie avec une autre femme et aura d?autres enfants et il finira par l'oublier. Les plus malheureux, ce seront les gosses. Ces idées la plongent dans une grande tristesse. Elle pleure aussi, mais seulement quand elle est seule. Quelques jours après, elle subit une opération, puis commencent les contrôles et les séances de soins... ? Tu vas guérir, ne cesse de lui répéter Omar. ? Oui, répond-elle à chaque fois. Mais il n?y a aucune conviction dans sa voix. Omar essaye quand même de la stimuler mais peine perdue : elle n'a aucun courage. Avec les enfants, elle essaye de montrer un autre visage. Elle les gâte, fait mine de s'intéresser à leurs études, plaisante même, mais eux aussi sentent que le c?ur n'y est pas. ? Pourquoi ne veux-tu pas faire d'efforts ? finit par lui demander Omar, excédé. ? Je fais ce que je peux, dit-elle. ? Non, tu te laisses aller... J'ai l'impression que tu ne veux pas guérir. La jeune femme éclate alors en larmes : ? J'ai peur, Omar, j'ai peur ! ? Mais peur de quoi ? dit Omar. On t'a enlevé la tumeur, tu conserves ton sein, on te soigne... Tout rentre dans l'ordre ! ? Le cancer ne pardonne pas (il veut parler, elle l'arrête). On a beau me dire qu'il y a des formes de cancer qui guérissent, un pressentiment me dit que le mien est incurable ? Tu es folle ! ? Je ne veux pas vous laisser les enfants et toi ! ? Qui t'a mis ces idées dans la tête ? Bien sûr que tu vas guérir, encore faut-il que tu le veuilles, que tu ne te laisses pas aller ! ? Je fais tout mon possible ! ? Non, tu ne fais pas suffisamment d'efforts... Sonia, tu nous fais souffrir ! Ce cri la bouleverse. Elle se jette à son cou et l'étreint ? Pardon, Omar, pardon, je ne veux pas te faire de mal ? Je t'aime, les enfants t?aiment... Notre amour ne te suffit donc pas, pour trouver une raison de vivre et de lutter ? ? Moi aussi je vous aime ! Et elle se met à sangloter sur son épaule. (à suivre...)