Rendez-vous n Cette manifestation se veut un message de beauté à notre patrimoine. Andaloussiate El Djazaïr revient cette année, pour sa 9e édition consécutive, au théâtre de verdure du complexe culturel Laâdi Flici. C'est ainsi que les mélomanes de la nouba sont invités, chaque soir à partir de 20h30, à venir apprécier – et redécouvrir – la musique arabo-andalouse, durant une dizaine de jours, et ce, jusqu'au 23 juin. Lors de la première soirée, celle de jeudi, le public a pu assister à un récital animé par les associations Othmania (Ténès) et Essoundoussia (Alger). C'était alors dans une ambiance festive et conviviale que s'est déroulée la soirée. Placé sous le générique Nouba Fi Aïd El Djazaïr, ce rendez-vous musical est initié par l'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger. S'exprimant sur cette manifestation, Fodil Hammouche, chargé de communication au sein dudit établissement, dira : «Cette initiative, qui coïncide avec le cinquantenaire de l'indépendance, est cette fois, intitulée Nouba Fi Aïd El Djazaïr, a pour objectif de maintenir cette tradition qui s'installe dans notre société, et, au-delà, participer à la promotion de la sphère culturelle.»«C'est une action culturelle de grande envergure, qui permettra aux mélomanes de la musique andalouse de concevoir et de percevoir l'authenticité et la valeur qu'occupe ce genre musical dans la promotion et la valorisation de notre patrimoine musical.» Ainsi, l'espace d'un rendez-vous, le plein air du complexe culturel Laâdi Flici sera «un espace d'expression, libre en matière de déclamation, riche dans répertoire, prêt à accueillir un ensemble d'associations andalouses, venant des quatre coins du pays, convaincues de la mission pour laquelle elles sont là, à savoir emmener le public dans un voyage au cœur du patrimoine musical andalous». Notons que parmi les associations participantes, on peut citer Sabah El Andaloussia (Alger), les Beaux-Arts (Koléa), Ziria (Méliana), Thaâlibi (Lakhdaria), El Kaïssaria (Cherchell), El Fan El Acil (Khemis Méliana)... Cette manifestation se veut un hymne à l'authenticité et un message de beauté à notre patrimoine. C'est aussi une manière de dire l'imaginaire arabo-andalous aussi bien dans sa splendeur que dans son raffinement, et de montrer, par la même occasion, le travail mené par les associations dans la préservation et le prolongement de ce legs musical. Même si ces associations font des spectacles et non pas de la recherche académique ou de la réflexion scientifique, il n'en demeure pas moins qu'elles contribuent – à leur manière – à maintenir une tradition musicale en éveil, le sauvant de la perdition.