La protection de l'image des athlètes est impérative dans le but d'attirer plus de sponsors afin de valoriser ses actifs, a estimé Redouane Mahrach, avocat spécialisé dans le droit du sport à la Cour de Paris (France), lors des 4es journées internationales sur le marketing sportif qui ont débuté hier à Alger. Maître Mahrach a présenté une conférence sur «la protection des actifs immatériels préalables à toute démarche de marketing sportif», et les moyens d'actions à mettre en œuvre afin de se prémunir des contentieux dans le domaine de sponsoring. «La diffusion de l'image des athlètes ne doit pas se faire n'importe comment, à partir du moment qu'on peut gagner de l'argent avec cette image, et à la fin il faut payer le droit de diffusion», a déclaré à l'APS Mahrach. S'agissant de la réglementation en vigueur en Algérie, Mahrach a estimé qu'«il faut d'abord changer les mentalités car les lois existent déjà, mais ne sont pas assez utilisées, les concernés doivent consulter les agences de conseil juridique ou à caractère de stratégie marketing». «Aujourd'hui les Fédérations et les clubs professionnels en Algérie vivent beaucoup des subventions de l'Etat. Ils faut se détacher de ces subventions et aller voir les annonceurs pour promouvoir leur discipline, et proposer des partenariats afin d'attirer des fonds qui permettront de former des athlètes de haut niveau», a ajouté Mahrach. Evoquant la structuration du sport en Algérie, Mahrach, a insisté sur la nécessité de former des managers et accepter de leur donner des postes de responsabilité, ajoutant qu'il faut également faire confiance aux agences de marketing et ne pas hésiter à leur faire appel. Organisé par la société algérienne RH International Communication sous le thème : «Enjeux et grands défis du marketing sportif de demain», les 4es journées internationales sur le marketing sportif se poursuivent, aujourd'hui, avec notamment l'intervention de Luc Vandeputte, Directeur management chez International Sport Interface sous le thème «Quel marketing pour l'usager-consommateur-client du sport ?».