Accord n L'émissaire international Kofi Annan a annoncé, hier, avoir convenu avec le Président syrien Bachar al-Assad d'une «approche» qu'il soumettra aux rebelles pour tenter de mettre fin aux violences qui font encore rage en Syrie. M. Annan n'a cependant pas détaillé le contenu de l'accord, mais a précisé qu'il serait soumis aux rebelles engagés dans de violents combats avec l'armée à travers le pays. Arrivé dimanche à Damas pour sa troisième visite depuis sa prise de fonctions, M. Annan a affirmé avoir tenu des «discussions très franches et constructives» avec le Président syrien. «Nous avons discuté de la nécessité de la fin des violences et des moyens d'y parvenir. Nous nous sommes mis d'accord sur une approche que je vais partager avec l'opposition armée», a-t-il déclaré à la presse, sans plus de détails. Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a, de son côté, qualifié la réunion entre les deux hommes de «constructive», affirmant que la conférence de Genève avait été perçue par MM. Annan et Assad «comme un pas important en vue de faire avancer le processus politique» et avait «créé un environnement de dialogue». Selon l'agence officielle syrienne Sana, MM. Annan et Assad ont discuté des «mécanismes» nécessaires pour «faire baisser le niveau de violences en Syrie, jusqu'au rétablissement total de la sécurité» et de la nécessité de mener «un dialogue entre les Syriens et dirigé par les Syriens». Avant même la rencontre entre MM. Annan et Assad, l'opposition syrienne avait critiqué la visite de l'émissaire international à Damas, estimant que l'échec de sa mission appelait une action internationale urgente. Le Président russe Vladimir Poutine a, de son côté, au contraire répété qu'il prônait une «solution politique pacifique» en Syrie, rejetant «toute ingérence par la force de l'extérieur». A l'issue de cette visite, M. Annan s'est ensuite rendu en Iran, allié de Damas, «pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour aider à régler la situation en Syrie», a-t-il déclaré à son arrivée hier soir à Téhéran. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a plusieurs fois plaidé pour que Téhéran, qui «a de l'influence» en Syrie, soit associé à la recherche d'un règlement, en dépit de l'opposition des Européens et Américains. Rappelons qu'un processus de transition avait été approuvé par le Groupe d'action sur la Syrie le 30 juin à Genève. Ce dernier prévoit la formation d'un gouvernement de transition réunissant des représentants du pouvoir et de l'opposition, sans mentionner le départ d'Assad réclamé en préalable par l'opposition. R. I. / Agences