Déclaration n «S'il s'avère que le club doit être repris par Sonatrach, nous le ferons», a affirmé, hier, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine Lors d'une conférence de presse, animée hier, à l'hôtel Djenane El-Mithak d'Alger consacrée aux résultats de son groupe, Abdelhamid Zerguine, Président Directeur Général de Sonatrach, a profité de l'occasion pour répondre à une question de l'agence presse service (APS) sur le projet de retour du Mouloudia d'Alger dans le giron de la société qui a réalisé un chiffre d'affaires à l'exportation en 2011 de 72 milliards de dinars. Il dira : «Sonatrach est une société qui appartient à l'Etat. Actuellement, il existe un débat pour la reprise du MCA par notre groupe. S'il s'avère que le club doit être repris par Sonatrach, nous le ferons.» Puis de souligner que la Sonatrach était prête à reprendre le programme de formation footballistique des jeunes que son groupe avait déjà appliqué par le passé et cela «en fonction des intérêts de sa société». Ainsi, sans trop s'avancer sur les tenants et les aboutissants ainsi que la faisabilité de cette reprise, Abdelhamid Zerguine confirme les démarches entreprises depuis quelques semaines pour, d'une part un changement au niveau de la section football avec l'arrivée de Sonatrach ainsi que des investisseurs privés dans le capital de la SSPA, et d'autre part redonner le nom de MCA à toutes les autres sections sportives (au nombre de 13), après le divorce brutal qui a eu lieu en 2008 avec la remise du sigle aux dirigeants civils d'avant 1977 et la création du Groupement Sportif des Pétroliers (GSP). Au moment où le sport algérien marque vraiment le pas sur tous les plans, que ce soit de la formation ou des performances, de l'organisation ou de l'encadrement technique et administratif, à la veille des Jeux Olympiques de Londres où les chances de médaille de l'Algérie sont infimes et que le football, sport-roi, est en pleine crise après deux années de soi-disant professionnalisme, le retour de l'Etat-providence s'avère inévitable. Avec des revenus pétroliers de l'ordre de 2 230 milliards de dinars (plus de 30 milliards de dollars) versés au trésor public lors du premier semestre 2012, la dixième société pétrolière du monde est en mesure de s'impliquer encore pleinement dans le mouvement sportif national, que ce soit celui de masse avec la reprise des écoles de football qui, il y a seulement une année et demi renfermait 21 000 enfants (garçons et filles) à travers le territoire national, ou bien celui de performance et les 2 000 athlètes (toutes catégories confondues) qui activent au sein des treize sections sportives. L'expérience du football a montré ses limites avec la gestion de dirigeants civils dans un environnement loin d'être préparé pour le lancement d'un véritable professionnalisme. Autant alors remettre la gestion des clubs à des structures plus professionnelles ne serait-ce que sur les plans managérial, administratif, financier et comptable. A. Salah-Bey