Evolution n L'Algérie a enregistré 73 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2011 contre 500 en 1962. C'est ce qu'a déclaré, hier, Djamel Ould Abbès lors de la Journée mondiale de la population célébrée cette année sous le thème : «Accès universel aux soins de la santé de la reproduction». Analysant ces chiffres, le ministre de la Santé a fait état d'une baisse constante du taux de mortalité maternelle en Algérie, et ce depuis l'année 1962. Faisant le bilan de 50 ans (1962 -2012) sur la situation de la population algérienne, le ministre a reconnu qu'il existe certaines insuffisances en matière de soins et de prise en charge auxquels il faudra remédier. En effet, la mortalité maternelle en Algérie demeure un véritable problème de santé publique en dépit de tous les efforts déployés par les services concernés de santé. Au plan de la natalité, le ministre a fait remarquer que le taux de mortalité infantile en Algérie, a sensiblement baissé depuis 1962. Ainsi, l'Algérie est passée de 179 décès pour 1 000 naissances vivantes à 36.9 pour 1 000 en 2000, pour atteindre 23.1 pour 1 000 en 2011. Cela est le résultat , selon le ministre, d'une amélioration nette des conditions de vie de la population algérienne. Dans ce même sillage, le ministre a indiqué que 99% des naissances recensées en Algérie sont prises en charge dans des services médicaux assistés alors que ce taux ne dépassait pas 15% au lendemain de l'indépendance». Le ministre a affirmé en outre que «l'espacement des naissances est un droit humain indéfectible et nécessaire pour la survie de la mère et de l'enfant et l'équilibre familial au milieu des années 60 (création du 1er Centre d'espacement des naissances en 1967)». Dans ce contexte, M. Ould Abbès a salué les efforts consentis en la matière à même d'élever cette question au plus haut niveau de la décision politique pour en faire un droit inaliénable, celui des couples à décider librement du nombre et de l'espacement de leurs naissances. Concernant la planification familiale, le premier responsable du secteur a mis en avant l'adhésion volontaire des couples à ce programme. Le dépistage des lésions précancéreuses du col utérin se fait dans 150 unités fonctionnelles réparties sur le territoire national, a précisé le ministre. La fertilité du couple identifiée comme une priorité dans le cadre de la politique nationale de la population en 2002 a bénéficié des progrès des techniques de la Procréation médicalement assistée (PMA) pratiquée dans une dizaine d'unités existant dans notre pays, a-t-il conclu. Samia Lounes