Evasion - La canicule sévissant ces derniers jours dans les régions du sud du pays, avec des températures de plus de 45° C le jour et plus de 35° la nuit, a mis en alerte les populations locales qui suffoquent. Pour se prémunir de cette vague de chaleur exceptionnelle et des insolations, elles ont opté pour la réhabilitation de pratiques anciennes et simples. Des effets vestimentaires légers, des casquettes, chèches, ombrelles, chapeaux de paille ou des parasols de fortune, ont, par la force des choses, été dénichés pour se protéger des dards du soleil. Les citoyens de Ouargla, notamment anciens connaisseurs des régions, ne ménagent aucun effort pour venir en aide aux gens de passage en mettant à leur disposition des fontaines fraîches, placées généralement devant des locaux commerciaux et des domiciles, pour leur permettre d'étancher leur soif et de se rafraîchir. Certains, par précaution, préfèrent se calfeutrer chez eux, au moment ou d'autres vont s'installer dans les palmeraies où le climat est légèrement plus clément grâce surtout à la présence de bassins d'irrigation sitôt transformés en piscines. Dans la wilaya de Laghouat, les revendeurs des équipements de climatisation sont pris d'assaut par des clients à la recherche d'un nouvel appareil «dernier cri». Ce rush sur les moyens de climatisation a engendré, toutefois, une flambée vertigineuse des prix de ces produits auprès de certains revendeurs qui, encouragés par la forte demande, proposent à leurs clients la formule de vente par facilité de paiement. Pour fuir «l'enfer», les enfants et les jeunes préfèrent passer de longues heures à faire la queue pour accéder à la piscine Ahmed-Bensalem de Laghouat moyennant la modique somme de 50 dinars pour pouvoir enfin bénéficier de deux heures de baignade et de loisirs. Pour les moins chanceux, les jets d'eau publics sont là pour faire l'affaire Dès le coucher du soleil, les rues de Laghouat commencent à s'animer et les habitants convergent, comme par instinct, vers les placettes et boulevards principaux pour profiter de la brise nocturne. Les habitants de la wilaya d'Adrar ne dérogent pas à la règle en cette période de canicule préférant, à l'instar des autres régions chaudes, se cloîtrer chez eux, pour une longue durée, afin d'éviter les insolations. Malgré leur patience légendaire, les Adraris se voient, toutefois, confrontés aux récurrentes perturbations de l'alimentation en énergie électrique en ces jours de canicule qui les empêchent d'accomplir leurs activités et de se rafraîchir. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ils n'ont d'autre alternative que de s'en remettre aux services de la Sonelgaz qui tentent, tant bien que mal, de résoudre ce problème afin de les soulager et satisfaire la demande sans cesse croissante de cette énergie. Les Adraris attendent donc patiemment le crépuscule pour pouvoir humer avec délice l'air frais et sortir en famille (re)vivre dans les espaces verts, dont la région de Sebkhat Tamentit, ou encore les dunes de sable de la région de Bouda, qui offre un microclimat frais émanant des périmètres agricoles limitrophes.